Commission indépendante sur les caribous

Il ne faut pas oublier celles et ceux qui vivent de la forêt

Afin de rétablir la population de caribous forestiers, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est consciente qu’il pourrait y avoir des conséquences pour les travailleurs et les travailleuses. Il faudrait cependant éviter que ces derniers ne paient trop cher pour les années d’inaction du gouvernement du Québec.

« Si l’on veut une transition juste vers une forêt plus durable, il faudra des fonds suffisants pour mettre en place des mesures concrètes en faveur des travailleuses et des travailleurs, en particulier dans les communautés qui vivent principalement de la forêt », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs évaluait d’ailleurs en 2019 que l’industrie forestière constituait un « pilier économique important » pour 152 municipalités du Québec.

Avant d’en arriver à une éventuelle perte d’emplois, la CSN demande que les communautés, les travailleurs, les Premières Nations et les utilisateurs de la forêt soient consultés, et ce, dans chaque région concernée. Les meilleures solutions ne seront pas uniformes partout au Québec. « Ce qu’on veut, ce sont des solutions innovatrices et pérennes qui vont s’adapter à chaque région », soutient Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Le président de la FIM–CSN ajoute qu’il faudra plus de financement pour la recherche et que celle-ci devra jouer un rôle crucial tant pour trouver les meilleurs moyens de protéger chacune des populations de caribous que pour tester de nouvelles façons d’utiliser la ressource ligneuse dans l’avenir. Il faudra aussi tenir compte du réchauffement climatique. « De nouveaux emplois d’avenir pourraient très bien remplacer ceux qui risquent d’être perdus avec la nouvelle entente de protection des forêts et du caribou », ajoute Louis Bégin.

Le gouvernement doit se remuer le derrière

La CSN plaide depuis longtemps pour que le gouvernement du Québec prenne la protection de la forêt et du caribou en main afin d’éviter la perte de la certification FSC. Celle-ci est essentielle pour la mise en marché des produits forestiers, tant au Canada qu’à l’étranger. « Il est extrêmement dommage que le ministre Dufour attende qu’Ottawa menace d’intervenir dans le dossier du caribou avant d’entreprendre des démarches sérieuses. Il faut rapidement mettre fin aux incertitudes qui minent la confiance du milieu forestier », déplore le président de la FIM–CSN.

Pour consulter le mémoire de la CSN sur le caribou forestier : https://www.csn.qc.ca/memoire_csn-fim_caribou-forestier_2022_05_24/

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