Ce 28 avril 2022, la CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail en invitant tous les milieux de travail à prioriser la santé-sécurité dans le cadre de l’application de la nouvelle loi 27. Plusieurs activités auront lieu dans différentes régions du Québec afin de marquer cette importante journée.
Des données toujours aussi alarmantes pour l’année 2021
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les statistiques pour l’année 2021 : cette année, encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri à cause de leur travail, soit un total de 207. De ce nombre, on compte 60 décès à la suite d’un accident et 147 à la suite d’une maladie professionnelle.
Plus que jamais, nous devons placer la santé et la sécurité du travail dans nos priorités. Derrière ces données qui sont dévoilées chaque année, il y a des victimes, des familles et des proches qui voient leur vie changée à jamais à cause de blessures ou pire encore, à cause d’un décès. Le 28 avril, c’est le moment de nous arrêter pour rendre hommage à ces femmes et à ces hommes, mais aussi de prendre la juste mesure de tout ce que nous pouvons mettre de l’avant tous les autres jours de l’année pour que le travail arrête de blesser et de tuer.
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Après plusieurs grèves et mobilisations pour dénoncer les bas salaires, révéler les mauvaises conditions de travail, faire cesser le travail des enfants et obtenir le droit de vote pour les femmes, des travailleuses de l’industrie du textile manifestent le 8 mars 1908 à New York. Leurs actions inspirent d’autres femmes du monde entier qui se mobilisent également autour des mêmes revendications. En 1910, la deuxième conférence internationale des femmes socialistes recommande la création de la Journée internationale des femmes. Ce n’est qu’en 1914 qu’elle sera célébrée dans plusieurs pays d’Europe. En 1975, les Nations Unies reconnaissent la Journée internationale de la femme, mais ce n’est qu’en 2016 que le nom est remplacé par « Journée internationale des femmes ».
Depuis 2019 au Québec, nous utilisons le vocable « Journée internationale des droits des femmes » pour désigner la journée du 8 mars afin de lui donner une perspective militante et féministe. À cette occasion, tout le mouvement se concerte afin d’organiser des activités mettant en lumière les luttes, les espoirs et les revendications des femmes. La CSN s’implique et soutient l’organisation de nombreuses activités.
Le 8 mars, nous devons réaffirmer l’importance des luttes pour les droits des femmes, saluer les combats menés en faveur de leur reconnaissance sociale et politique et poursuivre les batailles pour que leurs droits cessent d’être bafoués partout sur la planète. C’est un événement qui rappelle qu’encore aujourd’hui, les droits des femmes ne sont pas respectés, que l’égalité entre les sexes n’est pas atteinte et qu’il faut continuer à lutter pour que cela change, enfin.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.
Elle est composée de près de 1 600 syndicats et regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, mais également sur l’ensemble du territoire canadien.