Les deux principaux syndicats CSN de SSQ ont adopté dans les derniers jours des mandats de moyens de pression, incluant la grève, par de très larges majorités. Les syndicats espèrent ainsi démontrer leur détermination à obtenir de bonnes conditions de travail pour leurs membres à la veille de la fusion des opérations avec La Capitale pour former Beneva.
Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) ont voté respectivement à 94,9 % et 90 % en faveur de mandats de moyens de pression incluant la grève.
La question salariale est au cœur des négociations. « Le message est clair : on ne peut pas se contenter des augmentations de salaire habituelles, à 2 % par année, alors que l’inflation tourne autour de 5 % », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), « surtout dans un contexte où les assureurs s’arrachent la main-d’œuvre et que notre employeur affiche des résultats qui dépassent largement ses objectifs dans les dernières années ».
« Notre objectif n’est pas de faire la grève à tout prix », précise Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN), « mais c’est important que l’employeur comprenne bien l’importance que revêt cette négociation pour nos membres et leur détermination à améliorer leurs conditions de travail. » En effet, la présente ronde de négociation est la dernière avant la fusion des opérations de SSQ et de La Capitale (prévue en 2023). À noter, une table centrale a été créée pour le monétaire, mais que chaque syndicat négocie ses enjeux locaux à sa propre table de négociation.
« Au fil des ans, les travailleuses et les travailleurs de SSQ ont contribué à faire de cet employeur un chef de file dans son domaine », rappelle Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (CSN), « la partie patronale doit le reconnaitre et ça doit se traduire par des conditions de travail et des offres salariales conséquentes. D’autant plus que dans le contexte actuel, avoir des employés dévoués et compétents, c’est de l’or en barre ».
« SSQ occupe une place particulière à Québec et dans le mouvement syndical, c’est un dossier que nous allons suivre attentivement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « les travailleuses et les travailleurs de SSQ peuvent être assurés de l’appui du conseil central et de toute la CSN, nous allons accompagner les syndicats dans leur mobilisation pour qu’ils en arrivent à un règlement satisfaisant pour toutes les parties. »