Le Marriott Château Champlain a fait appel à huit personnes embauchées après le début des négociations pour le renouvellement de la convention collective afin de faire le travail des syndiqué-es lorsque ceux-ci ont exercé des journées de grève en septembre et en octobre. C’est ce que révèle le rapport d’un enquêteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.
Fort de ce rapport d’enquête, le syndicat CSN du Marriott Château Champlain et la CSN évaluent actuellement les options légales à leur disposition afin d’empêcher l’hôtel d’avoir recours de nouveau à ces personnes si d’autres journées de grève doivent être exercées, puisque le syndicat considère qu’il s’agit des briseurs de grève.
Rappelons que le Code du travail du Québec interdit à un employeur d’avoir recours à des briseurs de grève pour maintenir un certain équilibre dans le rapport de force et éviter l’allongement inutile des conflits de travail.
Ce syndicat fait partie de la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie aux côtés de 24 autres syndicats CSN. Rappelons que neuf de ces hôtels ont conclu une entente au cours des dernières semaines. En plus du Marriott Château Champlain, des enquêteurs ont constaté l’utilisation de briseurs de grève dans deux autres hôtels.
« C’est bien certain que lorsqu’on exerce la grève, il y a des conséquences pour les hôteliers, réagit le trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on fait ça. On préférerait ne pas avoir à l’exercer pour négocier des ententes satisfaisantes parce que c’est ça notre objectif. J’appelle tous les hôteliers à leurs responsabilités. Nous sommes sans convention collective depuis maintenant plus d’un an. Nos demandes sont réalistes. Elles sont en phase avec la conjoncture de l’industrie. Il y a une seule voie à prendre, c’est celle de la négociation ».