Des infirmières et infirmières auxiliaires de la néonatalogie du CHU Sainte-Justine ont pris part à un sit-in spontané dans la nuit du 31 octobre. Pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), ce signal d’alarme rappelle l’urgence d’agir pour mettre fin à la détresse du personnel.
Ces professionnel-les en soins ont pris la décision de mener cette action spontanée, sans quoi elles se retrouvaient à donner des soins non sécuritaires. Cette situation rappelle l’ampleur des problèmes d’attraction et de rétention de la néonatalogie comme de plusieurs secteurs dans le réseau. Si l’employeur reconnaît les problèmes vécus en néonatalogie, la FSSS–CSN invite le ministère de la Santé et des Services sociaux à se mettre en mode écoute pour implanter des solutions rapidement. Plusieurs semaines après l’entrée en vigueur des primes temporaires décrétées par le gouvernement, force est de constater que cela n’a pas permis jusqu’à maintenant d’attirer et de retenir les professionnel-les en soins.
« Les professionnel-les en soins de la néonatalogie envoient un signal clair : il est temps que ça change si on veut donner des soins de qualité ! Cela fait longtemps qu’on propose des solutions pour améliorer les choses, notamment en exigeant d’ajouter des infirmières auxiliaires en néonatalogie », explique Félix-Olivier Bonneville, président du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC–CSN).
« Le gouvernement doit arrêter de faire la sourde oreille et enfin écouter les propositions des professionnel-les en soins. Ce qu’elles veulent, c’est de la reconnaissance et la fin du TSO, pas des primes temporaires », de conclure Frédéric Lapierre Justin, représentant des professionnel-les en soins à la FSSS–CSN.