La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ne comprend pas pourquoi le Plan pour une économie verte (PEV) du gouvernement Legault ne contient pas une clause pour favoriser les matériaux, les véhicules de transport en commun et les technologies fabriquées au Québec. Cette approche aurait grandement diminué le transport de ces marchandises (GES en moins) en plus de favoriser l’économie d’ici.
« Ce plan aurait été une excellente occasion pour le premier ministre Legault de réaffirmer son nationalisme économique. Il n’y a aucune raison pour que ce virage vert ne soit pas une occasion de stimuler les emplois et la relance économique des régions », soutient Louis Bégin, président de la FIM–CSN.
Le passé ne permet pas de penser que cette préoccupation pour les régions est constante à Québec. La FIM rappelle en effet quelques exemples récents où des sociétés d’État ont favorisé des entreprises étrangères au détriment de producteurs québécois chevronnés : les équipements pour Hydro-Québec que GE a finalement fait construire en Italie entraînant des pertes d’emplois à La Prairie; les trains du REM que la Caisse de dépôt et placement du Québec a fait fabriquer en Inde; les traversiers de la Société des traversiers du Québec qui ont aussi été construits en Italie. De plus, on peut penser aux nouvelles constructions du secteur public, comme les maisons des aîné-es, qui pourraient être fabriquées avec des poutres d’ingénierie en bois. Dans bien des cas, l’ajout de critères environnementaux et une plus grande exigence de contenu local dans les appels d’offres auraient avantagé les fournisseurs québécois.
« Ce sont autant d’occasions ratées pour que d’importants contrats octroyés par des sociétés d’État puissent aider l’économie régionale. Avec la crise de la COVID, nous avons plus que jamais besoin de ces emplois », conclut Louis Bégin.