Négociation du secteur public

Manifestations en appui aux travailleuses et aux travailleurs des services publics

Partout à travers le Québec, des milliers de personnes participent aujourd’hui à des manifestations organisées par la CSN en appui au personnel du réseau de la santé et des services sociaux, de celui de l’éducation ainsi que des organismes gouvernementaux présentement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives. Les travailleuses et les travailleurs du secteur public, qui assurent les services à la population dans des conditions devenues extrêmement difficiles, réclament du gouvernement qu’il reconnaisse enfin l’ampleur de la crise qui sévit et qu’il donne un réel coup de barre en investissant significativement dans les réseaux publics.

À Montréal, plusieurs centaines de personnes ont marché dans les rues du centre-ville en scandant des messages à l’attention du premier ministre et de la présidente du Conseil du trésor : « Legault, LeBel, n’attendez pas la prochaine crise », « Urgence d’agir, services publics à rebâtir », « Des services plus humains, pour le Québec de demain ».

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, l’appui de la population aux revendications du personnel des réseaux témoigne de la nécessité pour le gouvernement actuel de faire les choix qui s’imposent et de mettre les ressources nécessaires pour répondre aux besoins des travailleuses et des travailleurs sur le terrain. « Nos services publics s’écroulent depuis trop longtemps. Aujourd’hui, on voit l’étendue des dégâts et c’est toute la population qui en souffre ».

Létourneau souligne que la raison principale invoquée par le gouvernement pour justifier les mesures de confinement actuelles, c’est justement la capacité affaiblie de réponse du système de santé, grandement hypothéqué par les compressions et les mesures d’austérité des dernières décennies. « M. Legault l’a dit à maintes reprises : nous sommes arrivés dans cette crise avec des réseaux fragilisés et c’est pourquoi il a dû, au cours des derniers mois, prendre des décisions qui, à leur tour, ébranlent l’ensemble du Québec. Pensons aux bris de service en santé et services sociaux qui se multiplient, avec des interventions chirurgicales annulées et des suivis qui tardent. Pensons au réseau de l’éducation, dont les ressources humaines et financières sont étirées au maximum depuis des mois, et qui montre des signes de plus en plus inquiétants d’épuisement généralisé. Pensons aussi à toutes les activités commerciales mises en suspens et les impacts que cela entraîne sur notre économie. »

La CSN, qui représente plus de 150 000 travailleuses et travailleurs dans les services publics, réitère qu’elle propose depuis fort longtemps de nombreuses solutions et que celles-ci ont été déposées aux diverses tables de négociation depuis plus d’un an. « Pour que la situation s’améliore, il faut impérativement régler une fois pour toutes les problèmes de pénuries de main-d’œuvre. Et pour y arriver, ça prendra plus que des mercis en conférence de presse. Il faut améliorer les conditions de travail et de pratique en s’attaquant sérieusement à la surcharge de travail qui est devenue insoutenable. Et ça prend aussi de meilleurs salaires, des augmentations significatives, particulièrement pour celles et ceux qui gagnent le moins », ajoute Jacques Létourneau.

« Au cours des prochaines semaines, les travailleuses et les travailleurs des services publics, mobilisé-es et solidaires, entendent utiliser tous les moyens à leur disposition pour faire comprendre au gouvernement qu’il y a urgence d’agir. Le personnel des réseaux et l’ensemble de la population du Québec méritent mieux. M. Legault doit faire mieux », conclut le président de la CSN.

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