En pleine rentrée littéraire, le Syndicat des employé-es de la Librairie Raffin Plaza St-Hubert–CSN et l’employeur se sont rencontrés pour une ultime journée de négociation, le dimanche 4 octobre 2020. Malheureusement, vers 19 h 30, la table s’est rompue au terme d’une journée intense de pourparlers. « Face à une obstination orgueilleuse de la partie patronale qui refuse d’injecter plus d’argent afin de bonifier les salaires, alors que le syndicat avait consenti à faire des pas de géant, le comité de négociation a conclu qu’il était allé au bout de son mandat », affirme le porte-parole du syndicat, Frédérique Saint-Julien Desrochers.
L’obtention d’un mandat de grève de 14 jours avait récemment forcé l’employeur à revoir sa position sur les questions salariales, la création de postes à temps plein et l’épineuse question de la stabilisation des horaires de travail. Dans un tel contexte, les représentants syndicaux s’étaient présentés avec optimisme, hier, devant le conciliateur. La journée de négociation a permis de faire quelques nouvelles avancées. Les parties étaient proches d’un règlement. Or, les négociations ont finalement achoppé sur les questions salariales.
« Après des années à ne recevoir que des miettes, à voir les échelles salariales disparaître sous l’effet de l’augmentation du salaire minimum et à n’obtenir aucune reconnaissance pour l’expérience et les études des libraires, il faut que ça cesse », s’indigne Frédérique Saint-Julien Desrochers.
La librairie roule à plein régime, malgré la pandémie. L’employeur doit cesser de voir les conditions de ses employé-es comme un simple poste de dépense budgétaire. Les libraires compétents de Raffin sont intimement liés au succès de l’entreprise.