La Confédération des syndicats nationaux (CSN) espère que ce remaniement ministériel inattendu annoncé aujourd’hui par François Legault permettra de donner un nouveau souffle aux négociations du secteur public.
Pour Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN et responsable des négociations du secteur public, « ce remaniement devra donner l’élan nécessaire pour faire débloquer les enjeux qui achoppent ».
La CSN note que ce remaniement ministériel survient dans les réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, alors que la partie patronale, comme la partie syndicale, ont émis le souhait d’une intensification des discussions aux tables de négociation. « Nous sommes assez surpris de voir toute la pression qui est mise par le Conseil du trésor pour arriver à un règlement avant la fin du mois de juin, alors que subitement, il y a un changement de ministre responsable. Espérons qu’avec l’arrivée de madame LeBel, nous verrons plus de cohérence entre les déclarations des élu-es responsables et les mandats portés par leurs porte-parole aux tables de négociation », affirme Mme Senneville.
Pour l’organisation syndicale qui représente plus de 150 000 personnes dans le secteur public, la présente ronde de négociation doit être l’occasion de régler les problèmes urgents de surcharge de travail et de précarité et doit aussi permettre d’améliorer les salaires des travailleuses et des travailleurs, notamment ceux des bas salarié-es des réseaux. La grande détérioration des conditions de travail au cours des dernières années a fait en sorte qu’il est devenu extrêmement difficile d’y attirer et d’y retenir le personnel.
« Les services publics étaient en crise avant la pandémie, ils le resteront si rien n’est fait. Nous espérons que la nouvelle présidente du Conseil du trésor saura discuter avec nous, sans politiser à outrance la négociation du secteur public. Nous avons des solutions pour les réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et pour les organismes gouvernementaux, encore faut-il que le gouvernement accepte de nous écouter. Un règlement satisfaisant des conventions collectives pour les 500 000 travailleuses et travailleurs des services publics serait une excellente entrée en scène pour la nouvelle présidente du Conseil du trésor », conclut-elle.
La convention collective de l’ensemble des travailleuses et travailleurs des services publics est échue depuis le 31 mars 2020.