« On ne veut pas que le tourisme meure dans la région, car y on travaille depuis des années. » C’est en ces mots que Sébastien Lebreux, vice-président du Conseil Central Côte-Nord–CSN, explique l’importance de cette industrie. « En même temps, on sait que certains Nord-Côtiers ont des inquiétudes en ce qui a trait à la possibilité de voir des touristes contaminer la population d’ici. » Il faudra donc trouver une façon d’accueillir la centaine de milliers de touristes qui s’y rendent bon an mal an, même si on ne s’attend pas à en recevoir autant cette fois-ci.
« C’est sûr que l’immensité du territoire permet le respect de la distanciation. En même temps, ce sera difficile pour certaines industries, comme celle de l’observation des baleines, car les propriétaires devront remplir leurs Zodiacs à moitié pour respecter la distanciation. Les revenus seront moindres, mais les coûts seront les mêmes », explique Lebreux. Les mêmes défis se présenteront pour le camping, l’hôtellerie, la restauration, etc.
« On espère aussi que les Nord-Côtiers accepteront de jouer aux touristes chez eux et qu’ils visiteront un peu leur région cet été. » Mais ce ne sera pas suffisant. Il faudra tout de même que des gens de l’extérieur s’y rendent. « Nous croyons qu’il y a moyen d’accueillir les visiteurs en s’assurant de respecter les mesures imposées par la Santé publique, et de leur faire vivre des vacances réussies. Ce que je peux affirmer, c’est que les touristes qui viendront nous voir seront accueillis impeccablement », soutient le vice-président du CCCN–CSN.
Une aide gouvernementale vitale
Pour Sébastien Lebreux, le gouvernement devra s’assurer de soutenir les différentes entreprises de la Côte-Nord, une fois la saison estivale passée. « Ce n’est pas tout le monde qui a les reins solides pour passer au travers d’un été difficile. » Le gouvernement devra surtout être présent à l’automne et à l’hiver, car c’est à ce moment qu’on sera réellement en mesure de constater les impacts de la pandémie sur l’économie de la Côte-Nord. « C’est là que l’aide sera vitale. »