La CSN se réjouit de l’annonce du ministère du Travail qui redéploiera 1000 agents de prévention issus de la fonction publique pour faire la promotion des mesures de santé et de sécurité en lien avec le déconfinement graduel des entreprises. Toutefois, la centrale syndicale demande à ce que les syndicats soient également consultés dans l’évaluation des mesures de prévention mises en place pour chacun des milieux de travail.
Comme l’a indiqué le ministère du Travail ce matin, en collaboration avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), des équipes de prévention composées de personnel de différents ministères et organismes publics seront également responsables d’évaluer les mesures mises en place dans différents milieux de travail. Ceux-ci pourront communiquer avec les employeurs, mais aucune forme de consultation auprès des travailleuses et des travailleurs n’est actuellement prévue.
« Toute la Loi sur la santé et la sécurité du travail repose sur le paritarisme, rappelle le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Ces agents de prévention sont appelés à être les yeux et les oreilles de la CNESST. Il tombe sous le sens que ceux-ci doivent être habilités à consulter l’ensemble des parties pour établir un portrait approprié de la situation dans chaque entreprise. Il en va de la santé et de la sécurité des travailleuses et des travailleurs. Si on veut prendre tous les moyens pour réduire la propagation du virus, il faut s’assurer que les milieux de travail s’ajustent correctement. En ce sens, la participation des syndicats est primordiale. »
La centrale syndicale demeure très préoccupée par le manque d’inspecteurs et d’inspectrices en prévention au sein de la CNESST. « Déjà, avant la crise, nous étions inquiets des conséquences du manque de ressources pour inspecter les milieux de travail et apporter les correctifs appropriés. La situation ne s’est pas améliorée avec la crise de la COVID-19. Redéployer 1000 fonctionnaires pour faire la promotion de la prévention, c’est un bon pas en avant. Mais on doit s’assurer que les travailleuses et les travailleurs sont partie prenante de l’évaluation des mesures mises en place. C’est ce que nous demandons à la CNESST et au ministre du Travail Jean Boulet », mentionne Jean Lacharité.