Ce que craignaient les travailleuses et travailleurs du réseau des services de garde éducatif se confirme dans le budget 2019 : le gouvernement les abandonne. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) déplore que le développement de places dans les CPE et dans le milieu familial régi ne figure pas à l’agenda du gouvernement Legault, alors qu’il garde le cap sur son projet insensé de maternelles 4 ans mur-à-mur.
Un gouvernement qui s’entête avec des maternelles 4 ans mur-à-mur dont personne ne veut
Malgré les interventions de la FSSS–CSN, le gouvernement Legault continue d’aller de l’avant avec un projet qui ne prend pas en considération les besoins des familles et des travailleuses. Jusqu’à récemment, le gouvernement prévoyait investir environ 400 millions de dollars dans son projet de maternelles 4 ans. Le budget 2019 nous apprend maintenant que le gouvernement est prêt à mettre 1 milliard de dollars dans le 1er mandat dans ce projet mur-à-mur qui ne répond pas aux besoins des familles et des milieux.
« Partout au Québec, les travailleuses des CPE et les RSG rencontrent les député-es. Ce que le gouvernement nous annonce aujourd’hui, c’est que nous devons continuer de leur mettre de la pression parce qu’ils n’ont rien compris! », lance Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS–CSN.
Le gouvernement avance timidement dans la fin de la modulation des tarifs instaurée par le gouvernement libéral. Pour la FSSS–CSN, il faut mettre fin à cette modulation des tarifs et réinvestir dans le réseau pour donner une place à plus de 45 000 enfants qui sont en attente. Les 13 500 places annoncées récemment par le ministre de la Famille sont insuffisantes pour répondre aux besoins. Il faut de plus s’assurer d’alléger les règles pour le financement des infrastructures pour permettre un réel développement des places en CPE.
« Le réel choix des parents, c’est d’aller dans les CPE et chez les RSG. Et ce n’est pas étonnant parce que c’est là que la qualité se trouve pour le développement de nos enfants. Pour respecter le réel choix des parents, il faut ouvrir des places dans le réseau des services de garde éducatif », lance Louise Labrie, représentante des syndicats de CPE à la FSSS–CSN.