Malgré diverses promesses ciblées pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec, plusieurs des partis politiques ne semblent pas saisir l’urgence de trouver des solutions d’envergure pour résoudre la crise qui frappe les travailleuses et les travailleurs.
D’ici l’élection, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) va exposer un problème par jour, accompagné d’une piste de solution. Le prochain gouvernement devra réagir rapidement s’il veut conserver l’attractivité des emplois en santé et services sociaux dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. « On n’est pas loin du point de rupture dans notre réseau », met en garde Josée Marcotte, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN.
Le problème : une mobilité exagérée
Dans le cadre des négociations locales en cours, l’employeur exige une mobilité du personnel, qui travaille dans les immenses centres de santé et de services sociaux (CISSS), pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres.
« La stabilité du lieu de travail est essentielle. Ne pas savoir où l’on travaille dans les prochaines semaines, c’est stressant et c’est un casse-tête pour la conciliation famille-travail », insiste Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.
La solution : un port d’attache
Pour régler ce problème, la Fédération propose de lier un port d’attache à chaque poste, comme cela se fait généralement lorsque n’importe quel autre employeur affiche un poste.
« La création des mégaétablissements fait en sorte que les directions demandent au personnel de se déplacer sur de grands territoires pour aller travailler à des endroits qui changent constamment. Plusieurs employées disent vouloir aller travailler ailleurs plutôt que de répondre à cette nouvelle exigence. Cette situation ne fait que surcharger ceux qui restent. C’est un cercle vicieux duquel il faut absolument sortir », conclut Jeff Begley.