Contrats de brise-glaces au chantier naval Davie

Une étape pour assurer le maintien des emplois à Lévis

La CSN se dit satisfaite de l’annonce par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, d’entreprendre des discussions avec Davie pour la conversion de quatre brise-glaces pour la Garde côtière canadienne.

« Cependant, il ne s’agit que d’une étape pour assurer la pérennité des emplois et de Davie, le plus grand chantier naval au Canada, a réagi le président de la CSN, Jacques Létourneau. Le gouvernement fédéral doit assurer aux travailleuses et aux travailleurs du chantier de Lévis que Davie trouve son compte dans la stratégie nationale de construction navale, élaborée par le gouvernement précédent, qui l’a écarté au profit des chantiers de Vancouver et d’Halifax. C’est non seulement inéquitable, mais carrément inacceptable. »

Entretien entre Justin Trudeau et Jacques Létourneau, hier

Hier soir, le premier ministre Trudeau a eu une conversation téléphonique avec le président de la CSN. Il a été évidemment question des brise-glaces qui ont fait l’objet d’une annonce ce matin. Le premier ministre a toutefois été plus loin en se disant soucieux de la situation à Davie et de la précarité dans laquelle se retrouvent les travailleuses et les travailleurs de Lévis.

« J’ai rappelé à Monsieur Trudeau qu’il fallait beaucoup plus que ces brise-glaces pour assurer la pérennité du chantier et des emplois sur le long terme, que les besoins de la Défense nationale et de la Garde côtière étaient réels, et qu’à ce titre, son gouvernement a une responsabilité pour rétablir l’équité entre les trois chantiers navals du Canada », a poursuivi Jacques Létourneau.

Le premier ministre a reconnu que la situation était en effet préoccupante et a indiqué que d’autres discussions auront lieu entre la CSN et son bureau concernant la pérennité du chantier Davie.

« Nous sommes satisfaits de l’entretien que nous avons eu avec monsieur Trudeau, a mentionné le président de la CSN. Il doit nous démontrer que les actes suivent les paroles et, en ce sens, nous n’avons pas l’intention de diminuer la pression, bien au contraire, pour assurer l’avenir du chantier et ses quelque 1500 emplois. »

Avant les fêtes, le chantier naval Davie et ses travailleuses et travailleurs ont reçu l’appui d’un large éventail d’organisations, de partis politiques, de syndicats et d’entreprises.

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