La Confédération des syndicats nationaux participera au prochain forum sur les meilleures pratiques en soutien à domicile. La CSN milite depuis des années pour une amélioration des soins et services à domicile, un domaine où le Québec accuse un grand retard. De plus, il faut miser sur les ressources du secteur public, notamment sur les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) qui assurent les services quotidiens et travaillent en interdisciplinarité avec tous les professionnel-les des centres intégrés. La CSN aborde ce forum, qui se tiendra jeudi et vendredi, avec ouverture et elle espère qu’il laissera véritablement place aux échanges pour que le soutien à domicile deviennent une véritable priorité collective.
« Le soutien à domicile, c’est le meilleur investissement qu’on puisse faire en santé et services sociaux. On permet davantage aux aîné-es de vieillir dans la dignité à leur domicile, l’option qu’ils privilégient largement et cela permet de diminuer la pression sur les centres d’hébergement de soins de longue durée où des milliers de Québécoises et Québécois attendent toujours une place », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
« Pour tirer le meilleur des soins et services à domicile, il faut par ailleurs s’assurer qu’ils sont donnés par un personnel stable, bien formé et qui travaille en équipe avec tous les autres professionnel-les de la santé et des services sociaux s’occupant de ces aîné-es, ajoute Jean Lacharité. Les ASSS sont les yeux et les oreilles du réseau auprès d’eux. Nous déplorons les recours de plus en plus fréquents au secteur privé en ces matières car ces entreprises ne remplissent pas ces conditions. »
Par ailleurs, la CSN entend faire preuve de vigilance quant à de potentielles annonces du gouvernement qui auraient été décidées bien avant la tenue du forum. « On entend déjà des CISSS justifier la coupe de places en soins de longue durée par le réinvestissement de ces économies dans le soutien à domicile ! Ne soyons pas dupes ! Après des années d’une austérité budgétaire qui a fait mal partout dans le réseau, et en particulier dans les soins aux aîné-es, c’est d’argent neuf dont le réseau a besoin », rappelle Jean Lacharité.