Le gouvernement doit régler la négociation avec les sages-femmes

Les sages-femmes déplorent la lenteur de leur négociation avec le gouvernement et profitent de la Journée mondiale de la Sage-femme du 5 mai pour inviter le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, à répondre positivement à leur dernière proposition.

« Nos demandes sont très simples et très raisonnables, souligne la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, Mounia Amine. Elles visent à mieux reconnaître notre modèle de pratique et ce que nous vivons sur le terrain. »

Les sages-femmes veulent notamment une bonification de leur forfait de garde qui tienne compte de leur réalité de travail. « La garde 24 heures sur 24, 10 jours sur 14 constitue la pierre angulaire de la pratique sage-femme. Elle est nécessaire pour permettre la continuité relationnelle des soins et des services à toutes les phases du suivi de grossesse, jusqu’à six semaines après l’accouchement. Le fait de ne pouvoir prévoir l’horaire exact et la nature des tâches de la journée fait donc partie intégrante de la réalité des sages-femmes », explique-t-elle.

La présidente du RSFQ demande donc au gouvernement de prêter une oreille très attentive à leur proposition de règlement. « Nous ne demandons rien d’extravagant. Nous souhaitons simplement que la valeur de notre pratique soit reconnue concrètement. Cela passe inéluctablement par des conditions justes et équitables pour l’ensemble des sages-femmes, et ce, à l’instar de celles dont bénéficient les autres professionnel-les du réseau. »

« Les sages-femmes sont des professionnelles de la santé de première ligne dans le réseau et le gouvernement l’admet sans ambages. Les bienfaits de leur pratique ne sont d’ailleurs plus à démontrer, souligne pour sa part la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau. Nous espérons vraiment que le message aura été entendu par le gouvernement lors de la prochaine rencontre de négociation afin que les assises de la profession soient enfin consolidées. Ce sont les femmes et les familles du Québec qui en bénéficieront », conclut-elle.

 

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