Au cours de la dernière semaine, le Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO (SPUQO) a été alerté par des professeures et professeurs qui assument la responsabilité des programmes d’enseignement. Les responsables ont reçu des demandes pressantes de réduire le nombre de cours qui seront offerts au trimestre d’automne 2017, de transformer des cours conçus pour un apprentissage en classe en « supervision individuelle », de revoir la fréquence de l’offre de cours obligatoires et de réduire le nombre de cours optionnels.
« Ces demandes auront un effet désastreux sur le parcours académique, sur les conditions d’apprentissage et sur la formation. L’expérience étudiante pourtant inscrite au cœur de la planification stratégique adoptée en 2016 par le conseil d’administration de l’UQO tournera au cauchemar étudiant si ces demandes sont mises en œuvre, de dénoncer Louise Briand, présidente du SPUQO. Nous estimons que cette réduction de l’offre incitera des étudiantes et des étudiants à poursuivre leur cheminement ailleurs qu’à l’UQO et réduira davantage les ressources financières disponibles pour celles et ceux qui persisteront. »
« Les programmes que le corps professoral de l’UQO développe sont excellents. Ils attirent sans difficulté les meilleurs effectifs. Toutefois, depuis quelques années, la population étudiante admise dans nos programmes vit la désillusion : des cours obligatoires pour leur diplomation ne sont offerts qu’aux deux ans; le nombre des cours optionnels inscrits à l’horaire est restreint; des cours conçus pour être donnés en classe sont donnés en supervision individuelle et des cours s’offrent à de grands groupes ce qui, dans les deux cas, freine la possibilité des échanges nécessaires à des enseignements de qualité », poursuit madame Briand.
En février 2017, le SPUQO a appris que la subvention générale du ministère de l’Enseignement supérieur a été majorée de 7,7 % pour l’année 2016-2017 et que le ministre Leitão avait rencontré « les recteurs le 20 décembre dernier afin de discuter « très franchement » d’un réinvestissement » (La Presse, 10 février 2017). Le SPUQO demande à la direction de faire marche arrière sur ses demandes et de reconnaître l’expertise des professeures et professeurs responsables des programmes dans la confection de l’offre de cours afin d’assurer un enseignement de qualité et une « expérience étudiante » heureuse.
Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.