La CSN, la FTQ, les élus municipaux de la Côte-Nord et les comités de Vigilance en santé et services sociaux pressent le CISSS de la Côte-Nord à sortir de sa torpeur et à agir sans plus attendre avant que le ministre Barrette ne procède aux transferts imminents de 70 postes vers le CISSS du Saguenay.
« On n’a pas encore entendu le CISSS se prononcer sur la question des transferts dans le cadre du projet Optilab alors que ceux-ci sont annoncés pour le 1er avril prochain. Nous interpelons aujourd’hui le président directeur général, Marc Fortin, afin qu’il intervienne immédiatement auprès de Gaétan Barrette en faveur de la population de la région desservie par son établissement et pour qu’il somme le ministre de renoncer aux transferts des postes », a d’abord souligné le président du Conseil central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay.
Rappelons que le 21 février dernier, le ministre Barrette a refusé de rencontrer la délégation de la Côte-Nord qui s’était rendue à l’Assemblée nationale pour lui porter plus de 12 000 signatures obtenues en quatre jours par des opposants de la région au projet.
La parole à la population
« Non seulement ces transferts représentent une perte nette de services à la population, mais ils signifient également une attaque frontale à l’autonomie du CISSS ainsi qu’à l’économie de la Côte-Nord au profit d’une autre région administrative. Les citoyennes et les citoyens de la région ont déjà exprimé leur refus virulent de l’opération et signé massivement la pétition. Ils doivent à nouveau exprimer haut et fort leur opposition au projet lors de l’assemblée publique du CISSS à laquelle la population est conviée le 15 mars prochain. Les services et l’expertise que nous avons développés ici doivent demeurer ici. Notre autonomie régionale, on y tient ! », a enchaîné Pascal Langlois, conseiller régional de la FTQ.
« Le ministre Barrette impose sa mainmise sur le CISSS de la Côte-Nord sans avoir, comme à son habitude, consulté qui que ce soit. Il fonce tête baissée sans se préoccuper de l’impact sur les communautés touchées. Après cette brèche dans les services, quelle sera la prochaine étape ? Non, il faut absolument refermer tout de suite cette porte. À cet effet, Marc Fortin a le devoir de bien représenter la Côte-Nord auprès du ministre et de le faire rapidement, car il est minuit moins une. Demain, il sera trop tard », a conclu Luc Noël, président de l’assemblée des MRC de la Côte-Nord.