La Fédération nationale des communications–CSN partage l’inquiétude de la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec liée à l’adoption du projet de loi 122 qui abolirait la publication obligatoire des avis publics sur format papier dans les journaux de la province.
« Dans le contexte de la crise des médias qui affecte particulièrement les journaux, il s’agit d’un bien mauvais moment pour adopter un projet de loi qui priverait ces entreprises de revenus publicitaires annuels d’environ 20 millions de dollars, selon une estimation de l’éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe et président du conseil d’administration d’Hebdos Québec. Or, le déclin de la presse écrite n’est pas sans conséquence : selon le Bilan 2016 : État de la nouvelle, d’Influence Communication, les régions n’existent plus dans l’univers médiatique québécois. Si bien que 50 % de la population de la province n’entend presque plus parler de ce qui se passe dans leur région, de leur vie culturelle et de leur vie communautaire, de déplorer Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Pour nous, il est également clair que le projet de loi 122 mine l’obligation de transparence des municipalités, ce qui nuit à la santé des institutions démocratiques sur l’étendue de notre territoire. »
« Cette nouvelle coupure dans les revenus des médias écrits accélèrera cette tendance marquée de fermetures des journaux régionaux. À cet égard, nous attendons impatiemment les interventions gouvernementales adéquates, dont une politique culturelle provinciale et des mesures fiscales concrètes lors du prochain budget provincial, afin de répondre aux problématiques criantes de cette crise profonde », de conclure madame St-Onge.
La Fédération nationale des communications–CSN regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.