La CSN dénonce la fermeture de quatre résidences à assistance continue (RAC) sur les neuf installations du Pavillon du Parc situées en Outaouais et met le gouvernement en garde contre la perte de services que subira inévitablement la clientèle dans ces centres.
« Comment le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) peut-il se montrer aussi désinvolte à l’endroit de clientèles vulnérables, pour la seule et unique raison qu’il faut se conformer aux orientations ministérielles ? Il dit vouloir que les logements s’enracinent davantage dans la communauté et pourtant, ils y sont déjà très ancrés ! Ces résidences sont de véritables milieux de vie », a lancé le président du Syndicat des employé-es du Pavillon du Parc – CSN, Michel Rossignol.
« Comment peut-on prétendre qu’il n’y aura pas de pertes de services, quand 33 postes d’auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS) seront supprimés ? On voit bien que c’est de la pensée magique. Il est impossible de réduire autant les ressources et s’imaginer que les personnes n’en souffriront pas », a enchaîné le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Christian Meilleur.
Rappelons que ce type de résidences héberge une clientèle ayant de multiples handicaps, dont des problèmes de déficience intellectuelle, et que des personnes qui y demeurent depuis plus de 20 ans seront déplacées. « Sans raison valable, nous allons priver de repères des personnes qui ont besoin de stabilité. N’oublions pas qu’en 2015, une résidence de Fort-Coulonge avait fermé ses portes et transféré les résidents vers Shawville. Et aujourd’hui, on veut fermer la résidence de Shawville pour encore une fois procéder à une relocalisation qui risque de catapulter les résidentes et résidents concernés loin de leurs proches et des zones où elles ont leurs assises ? Le CISSSO fait exactement le contraire de ce qu’il prétend faire », enchaîne le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.
« Voici un autre exemple de l’indifférence des établissements de santé et du gouvernement quant au sort réservé aux personnes vulnérables. Nous condamnons ce manque d’humanité. On veut nous faire croire qu’il s’agit de mieux s’implanter dans les communautés ! Du grand n’importe quoi. Il faut plutôt réinvestir dans le réseau et se rapprocher des clientèles en décentralisant les services. Ce n’est pas là ce qui est annoncé, bien au contraire. Et la CSN va continuer à s’élever contre ce genre de démarche », a conclu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.