La CSN exige de la direction du CISSS de l’Outaouais la mise en place de mesures qui permettront d’éviter que le personnel ne subisse d’autres attaques violentes comme celle survenue le samedi 3 décembre. Rappelons que ce jour-là, une préposée aux bénéficiaires a été agressée, dans l’établissement, par un détenu qui y était soigné. Celui-ci a pris la fuite à l’aide de la carte magnétique de l’employée qui se trouvait seule avec le patient au moment de l’agression.
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé de Gatineau (STTSG–CSN) demande notamment :
- La remise sur pied immédiate du comité paritaire en santé et sécurité du travail ;
- Une révision de tous les mécanismes de sécurité en place, notamment des appareils de communication d’urgence en nombre suffisant ;
- Une réponse aux besoins en formation du personnel ;
- Une évaluation quant aux situations où une employée de l’établissement peut se trouver complètement seule avec un patient.
Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais, Michel Quijada, invite le CISSS de l’Outaouais à prendre la juste mesure de ces événements. « Cette travailleuse a subi une commotion cérébrale et se trouve en état de choc post-traumatique, ce n’est pas rien ! Cela fait plusieurs fois que le syndicat intervient pour demander des changements pour rendre le travail plus sécuritaire. Il ne faut pas attendre qu’une telle situation se reproduise à nouveau : il faut agir ».
« Nous avons posé des questions à l’employeur quant à la sécurité du personnel au cours des derniers mois, mais rien n’a avancé, explique la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la santé de Gatineau, Josée Mc Millan. En juin 2015, nous avions interpellé la CSST dans un autre dossier de violence physique cette fois au CH de Hull. En juin dernier, nous dénoncions le nombre insuffisant d’appareils de communication d’urgence interne. Aucune formation particulière n’a été offerte aux salarié-es appelés à travailler dans de telles situations. Quant à la formation générale, elle a été offerte pour la dernière fois en décembre 2015 : il y a donc des salarié-es en place qui n’ont suivi aucune formation pour travailler dans ces conditions. »
« Ces femmes et ces hommes ont droit à un lieu de travail sécuritaire pour exercer leur profession et pour servir la population, poursuit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Christian Meilleur. Les mesures que nous mettons en avant existent dans d’autres établissements. Nous n’accepterons pas qu’on balaie cette histoire sous le tapis pour passer à autre chose. La situation doit être prise au sérieux !»