Moment rare au Québec, une large coalition syndicale, patronale, municipale, gouvernementale et économique s’est formée afin de soutenir l’industrie forestière québécoise qui emploie plus de 62 000 personnes, à l’aube d’une crise potentielle du bois d’œuvre avec les Etats-Unis. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) a décidé d’y participer afin d’y défendre les intérêts des milliers de ses membres qui seront affectés éventuellement par ce différend commercial.
Reçus à l’Assemblée nationale par les ministres Dominique Anglade et Luc Blanchette, plusieurs partenaires de cette coalition, dont le président de la FIM–CSN, Alain Lampron, ont pris acte des actions que compte poser le Gouvernement du Québec afin de résoudre la crise actuelle. C’est dans cet optique qu’un négociateur représentant le Québec, Raymond Chrétien, a été nommé. La FIM–CSN salue cette nomination qui devrait permettre de faire valoir les éléments distincts du régime forestier québécois.

« Depuis 2013, notre nouveau système forestier au Québec prévoit, entre autres, que 25 % du bois soit mis aux enchères. Ultimement, l’ensemble des prix est influencé par cette mise aux enchères. Il s’agit donc d’un prix de libre marché, semblable à celui des états américains. Parler de concurrence déloyale à l’égard du bois du Québec est totalement faux, et nous voulons le faire savoir à tous, il faut qu’Ottawa agisse avec force et conviction », affirme Alain Lampron.
Rappelons que la FIM–CSN est engagée depuis longtemps dans la promotion et le développement de l’industrie forestière au Québec. Assumant une position de leadership dans ce secteur, la FIM–CSN est de tous les fronts pour défendre et soutenir les intérêts des travailleurs et des travailleuses de cette industrie. Dans les dernières semaines, elle a multiplié ses interventions afin de faire connaître ses 27 recommandations issues d’une vaste réflexion qui s’est terminée en juin dernier.