Visages de l'austérité

Martin Renaud

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« Dans les faits, chez nous j’ai été une des premières victimes de l’austérité. La Commission scolaire de Montréal a aboli mon poste le premier juillet dernier. Quand j’ai commencé la job de surveillant d’élève en 1997, on était 75, après c’est passé à 65, et maintenant ils sont rendus à 56. Ça déborde. La charge ne cesse d’augmenter, mais le soutien diminue. Et les élèves écopent parce que nous n’avons plus les moyens d’offrir les services nécessaires.

Les coupes sont partout. Il n’y a plus de transport adapté. 4000 élèves n’ont plus accès à l’aide alimentaire. Quand t’as deux enfants, t’es monoparental, on coupe tes heures, et on t’enlève l’aide alimentaire, tu fais quoi au juste? T’angoisses. Sans cesse.

En tant que travailleur, t’es attaqué sur quatre fronts : dans ton nombre d’heures, dans ton poste, dans tes conditions de travail, et dans les conditions de vie de ton enfant. C’est aberrant. »

– Martin Renaud, syndicaliste

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