« Le public doit se rallier aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public. Parce qu’il y a un grand risque que les compressions et la surcharge de travail affectent quelqu’un de ta famille.
Les femmes qui travaillent dans le réseau de la santé, elles sont tellement fatiguées que leurs enfants leur tapent sur les nerfs. Ce n’est pas supposé, ça. Ce n’est pas ça, la vie. Elles sont tellement fatiguées que la fin de semaine, ça ne leur tente pas d’aller voir leurs mères. Cette fatigue-là, elle existe parce qu’on compense pour le peu de ressources – et on y met quand même tout notre cœur – en redoublant notre effort, et il faut l’enlever à quelqu’un, ce qu’on donne de trop ici.
On donne tout ce que l’on a à donner, mais tu ne peux pas donner plus que ce que tu as. Quand t’as tout donné à ton travail, il te reste quoi à la maison ? Il reste juste à aller te coucher et à recommencer le lendemain matin. Il ne nous reste plus rien.
C’est pour ça que la manifestation du 3 octobre est si importante. Ça touche nos familles, ça touche nos parents, et ça touche évidemment nos enfants. »
– Barbara Poirier, présidente, Syndicat de la catégorie 3 du CISSS Alphonse-Desjardins à Lévis