Des syndicats affiliés à la CSN ont profité de la rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale, aujourd’hui, pour dénoncer le projet de loi 110 sur le régime de négociation des conventions collectives et de règlement des différends dans le secteur municipal, qu’ils estiment être une attaque directe à la libre négociation. Un premier volet du plan de mobilisation visant à faire reculer le gouvernement sur son projet de loi a été mis en application : ainsi, des panneaux aux couleurs de la campagne « Défendons le droit fondamental de négocier » ont été installés, notamment aux abords de l’Hôtel de ville de Montréal. Cette première action menée par les employé-es municipaux et de transport marque le début d’une importante mobilisation qui se déroulera cet automne afin de contrer l’adoption du projet de loi. Ces activités s’intensifieront au cours des semaines à venir.
« Nous nous trouvons devant un gouvernement qui croit clairement que si l’on est à l’emploi d’une municipalité ou d’une société de transport au Québec, on ne jouit pas des droits garantis aux autres travailleuses et travailleurs. C’est le seul constat possible à la lecture du projet de loi 110, qui créerait des catégories d’emplois dont la liberté de négocier serait sévèrement restreinte, a affirmé Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, lors d’un point de presse tenu devant l’Hôtel de ville de Montréal, plus tôt ce matin. « Si ce projet de loi est adopté, des milliers de personnes verront leur droit fondamental de négocier bafoué par le nouveau pouvoir du ministre de décréter leurs conditions de travail. C’est odieux ! », s’est indigné le porte-parole syndical.
« Nous demandons au gouvernement de retirer son projet de loi qui menace l’équilibre des forces dans le secteur municipal. Nous allons nous battre et allons résister afin que ce projet de loi ne soit pas adopté. Notre meilleure arme contre le mépris du gouvernement Couillard, c’est la solidarité ! », a renchéri Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. « C’est inacceptable dans une démocratie de s’attaquer à nos droits les plus légitimes », a conclu madame Daigneault.
Partout au Québec, des actions semblables se tiennent aujourd’hui pour dénoncer le projet de loi 110.