Des centaines d’employé-es du réseau de la santé de Saint-Jérôme contestent la réforme Barrette

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux d’établissements de Saint-Jérôme ont tenu un pique-nique festif afin de se faire entendre sur la réforme du ministre de la santé et des services sociaux, Gaétan Barrette. Pendant deux jours, les 14 et 15 septembre, le Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme a tenu non seulement à dénoncer les effets de la réforme Barrette, mais à réaffirmer son refus devant la privatisation graduelle du réseau.

Pierre Patry, trésorier de la CSN présent lors de l’événement du 14 septembre devant le CHSLD Youville, est sans appel : « Ce gouvernement avait affirmé qu’il n’y aurait aucun impact sur les services à la population. Il jouait à l’autruche, et il le sait. » Il ajoute : « Ce qu’il veut, c’est affaiblir les services publics pour ensuite pouvoir prétendre que le secteur privé est beaucoup plus efficace. Le transfert des ressources des CLSC vers les cliniques GMF ou celui du financement des soins à domicile au privé illustrent bien cette démarche. Il s’agit là d’une vieille méthode pour faire avaler à la population qu’il vaut mieux privatiser les services qui lui sont rendus, alors que c’est complètement faux. »

Impacts négatifs concrets
Toutes les catégories de personnel confondues dans le réseau de la santé et des services sociaux subissent les effets des mesures Barrette. L’alourdissement de la charge de travail est énorme et a des effets concrets sur la qualité des services. Depuis la réforme, on assiste à une augmentation des congés de maladie ou consécutifs à un accident du travail. Ainsi, il y a quelques semaines, les employé-es des trois CHSLD de la région de Saint-Jérôme ont dû maintenir les services pendant un week-end alors que 17 postes de préposé-es aux bénéficiaires étaient vacants. Chacun de ceux-ci s’occupe en moyenne de huit bénéficiaires. Il faut donc conclure que plus d’une centaine d’entre eux ne pouvaient compter sur un préposé attitré. « Une situation comme celle-ci est inacceptable, affirme Karine Lehoux, présidente du Syndicat des employé-es du CSSS de Saint-Jérôme, devant l’hôpital de Saint-Jérôme. Elle impose une surcharge de travail énorme et des délais dans les soins à apporter. Nous dénonçons la nonchalance de l’administration qui est informée de cet état de fait. L’ensemble des travailleuses et des travailleurs se dévoue pour donner les meilleurs services, mais ceux-ci ne peuvent être responsables des incohérences de la gestion, au péril de leur santé et au détriment des bénéficiaires. »

La CSN poursuivra sa lutte pour préserver le réseau public
Pour l’ensemble des représentants de la CSN sur place, il est clair que la CSN continuera à s’opposer aux stratégies de privatisation des services publics. L’abolition des frais accessoires est certes une victoire, mais il importe de poursuivre cette lutte, dans l’intérêt des employé-es du réseau et de la population.

À propos de la CSN
La CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, avec plus de 120 000 membres. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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