« La politique est-elle réservée aux hommes ? C’est ce que semble penser une majorité de jeunes libéraux réunis en congrès en fin de semaine. », a lancé Suzanne Audette, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ces derniers ont voté contre la parité homme-femme dans les candidatures électorales, sans rien proposer d’autre. Pourtant, les femmes rencontrent beaucoup de difficulté à s’impliquer politiquement. « Nous savons toutes que le monde de la politique est un milieu difficile pour la conciliation famille-travail et malgré une certaine évolution, les femmes sont encore celles à qui incombent davantage les responsabilités familiales et domestiques», a-t-elle rappelé.
Pour cette raison, selon le CCMM–CSN, il faut mettre en place des mesures incitatives afin de favoriser l’implication des femmes en politique, et la parité en fait partie. « Il est essentiel qu’une analyse différenciée selon les sexes (ADS) soit faite dans la recherche de solutions et que les jeunes du PLQ, plutôt que de nier le problème, se penchent sérieusement sur des mesures concrètes à mettre en place pour assurer une parité homme-femme », a indiqué la responsable du comité de la condition féminine, Annik Patriarca.
Évoquée lors du Congrès-Jeunes du PLQ, la question de la compétence est évidemment une fausse question. Selon le CCMM–CSN, des femmes compétentes, il y en a. Il faut simplement avoir la volonté de faire en sorte qu’elles veulent s’intéresser à la politique active.
« Finalement, nous sommes inquiètes de constater que les jeunes leaders du Parti libéral de demain se préoccupent peu de la place des femmes au sein de leur rang et nous ne serions pas surprises qu’elles se détournent de ce parti qui s’acharne à bafouer le droit des femmes par ses politiques destructrices. » a conclu Annik Patriarca.
À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain est un organisme régional affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il regroupe plus de 106 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein d’environ 400 syndicats sur le territoire des régions administratives de Montréal, de Laval et du Grand Nord.