La CSN désire rappeler que les régimes publics de retraite sont des outils collectifs de répartition de la richesse qui doivent permettre à une majorité de la population de vivre avec des revenus décents au moment de la retraite. Profitant de la rencontre des ministres des Finances du Canada, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) s’est encore une fois illustrée par une nouvelle salve antisyndicale, prétendant que les RPC/RRQ ne profitent, dans les faits, qu’aux syndiqué-es de la fonction publique.
Les solutions mises de l’avant par les porte-parole de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante concernent les plus favorisés de la société, alors que les travailleurs et les travailleuses précaires n’ont souvent pas les moyens de financer leur retraite avec les outils privés. D’ailleurs, la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, s’étonne des données utilisées par la FCEI : « Je m’explique mal d’où sort ce 15 % de ménages en difficulté. Selon les chiffres actuels, on parle de 50 % des travailleuses et des travailleurs qui dépendent entièrement des régimes publics, ce qui ne leur permet pas de subvenir à l’ensemble de leurs besoins, et c’est sans compter ceux et celles qui ont accès à un régime complémentaire insuffisant. Les régimes publics de retraite sont un choix de société, tout le monde cotise afin de permettre à toutes et à tous de vivre avec un revenu décent. Augmenter la cotisation n’empêche pas ceux et celles qui ont plus de revenu d’investir dans d’autres outils leur permettant d’accroître leur revenu de retraite », explique-t-elle.
La CSN, avec plusieurs partenaires, revendique de hausser de manière significative le taux de remplacement du revenu d’avant la retraite, et d’augmenter de façon substantielle le maximum des gains admissibles. « Ces deux actions permettraient, à terme, d’assurer une retraite décente aux personnes à faible revenu, tout en bonifiant celle de la classe moyenne. Tout le monde en sortirait gagnant », conclut Francine Lévesque.