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« Des jeunes prêts pour le travail, une économie prête à les accueillir »

Le comité a mené divers travaux sur les clauses de disparité de traitement et sur la prolifération des statuts d’emplois atypiques et précaires, deux phénomènes qui entraînent une forme de discrimination envers les jeunes.

Les clauses de disparité de traitement communément appelées « clauses orphelin » ou « rémunération à double palier » sont interdites par la Loi sur les normes du travail (LNT) depuis 1999. Malgré leur caractère illégal et la reconnaissance qu’elles induisent une discrimination envers les jeunes, on constate qu’elles sont toujours présentes dans certaines de nos conventions collectives. De plus, elles sont toujours très nombreuses dans les régimes de retraite et d’assurance collective, deux formes importantes de revenus qui ne sont pas explicitement nommées dans la définition du salaire dans la LNT. La présence de ce type de clause n’est pas sans conséquence sur le climat de travail et sur la vie syndicale. Dans les milieux de travail, nous observons une tension entre les salarié-es nouvellement embauchés et les plus expérimentés. Le sentiment d’injustice provoqué par la rémunération globale différente pour le même travail se traduit non seulement par une insatisfaction vis-à-vis de l’employeur, mais également vis-à-vis du syndicat. Le comité estime que le gouvernement doit agir rapidement pour s’assurer que l’interdiction des « clauses orphelin » inscrite dans la loi soit respectée dans les conventions collectives, mais qu’elle s’applique également aux régimes complémentaires de retraite et d’assurance collective.

Précarité et travail atypique chez les jeunes

Au cours des trente dernières années, nous avons pu constater une augmentation considérable du travail précaire, notamment par la multiplication des emplois atypiques, particulièrement chez les jeunes travailleuses et travailleurs. L’une des conséquences de ce phénomène est l’accroissement des inégalités de revenus entre les générations. Nous observons que, malgré ce qu’on veut nous laisser croire, ce type d’emploi, plus répandu dans certains secteurs comme l’hébergement, la restauration, l’alimentation, le commerce, le secteur manufacturier et celui des municipalités, se perpétue, et que les jeunes qui entrent sur le marché du travail dans un emploi atypique risquent d’avoir une vie professionnelle constituée d’emplois précaires. Certaines conventions collectives excluent spécifiquement de leur application certaines catégories d’emplois atypiques, souvent occupés par des étudiantes et étudiants ou des salarié-es occasionnels, ce qui contribue aux iniquités. Le comité national des jeunes demande à ce que le gouvernement revoit le Code du travail pour l’adapter aux nouvelles réalités du travail et pour permettre la syndicalisation d’un plus grand nombre de travailleuses et de travailleurs.

Famille-travail-études

La CSN fait partie de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études, qui réclame l’adoption d’une loi-cadre pour assouplir certaines contraintes ou exigences du monde du travail. Le comité national des jeunes travaille actuellement avec le comité de la condition féminine sur cet enjeu important. Leurs réflexions et les résultats de leurs travaux seront au centre d’un événement dont nous vous ferons part bientôt.

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