Sans convention collective depuis le 1er janvier 2015, les travailleuses et travailleurs de la municipalité de Cantley sont en colère en raison des reculs importants que la partie patronale veut leur imposer en ce qui a trait à la sous-traitance et la sécurité d’emploi. Ces derniers ont participé ce matin à un rassemblement bruyant près de l’hôtel de ville située sur la route 307.
« Après seize rencontres de négociation, la conciliatrice du Secrétariat du travail a décidé de rompre la conciliation. L’employeur est campé sur ses positions, il veut faire plus de place à la sous-traitance et abolir des postes permanents à la voirie sans contrainte. Il n’y a pas de doute, c’est l’impasse à la table de négociation », explique madame Guylaine Charron, présidente du Syndicat des employés(ées) de la municipalité de Cantley – CSN.
Bien que les négociations aient débuté il y a tout près d’un an, les clauses à incidence monétaire de la convention collective telles que les salaires n’ont toujours pas été abordées avec la partie patronale en raison des litiges importants sur le travail à forfait et le maintien des emplois. « Pour nous, il est clair qu’augmenter le nombre de travaux faits par des d’entrepreneurs privés n’améliorera pas la qualité des services, nous avons des employés expérimentés et qualifiés à Cantley et nous allons nous battre pour qu’ils conservent leurs emplois ! » poursuit madame Charron.
Le conseil central est surpris du déroulement de la négociation qui piétine à Cantley. Dans la très grande majorité des syndicats affiliés à la CSN, nous réussissons à nous entendre avec les employeurs. « Il y a une nouvelle administration à Cantley et ils ont décidé de mettre fin au climat de bonne entente qui prévalait avec le syndicat depuis des années. Nous n’avons plus le choix, nous allons devoir mettre de la pression et leur faire comprendre qu’ils vont devoir négocier de bonne foi avec le comité de négociation syndical », soutient Michel Quijada, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais.
Les membres du syndicat, qui représente à la fois les cols bleus et les cols blancs, étaient réunis en assemblée générale en début de semaine. Ils sont gonflés à bloc et promettent d’autres moyens de pression pour les prochaines semaines.
À propos de la CSN
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres oeuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Dans le secteur municipal, la FEESP défend près de 6 300 membres. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais rassemble sur une base régionale plus de 10 000 syndiqué-es issus tant des secteurs public que privé. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.