C’est dans le recueillement que la Confédération des syndicats nationaux tient à souligner la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail. La CSN invite ses membres à souligner cette journée dans les milieux de travail en observant une minute de silence à 10 heures précises, en hommage aux victimes.
« L’élimination des dangers à la source est un droit de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs et il est inaliénable, même en temps d’austérité. Autant dans le secteur public que dans le secteur privé, le travail s’intensifie et les pressions sont de plus en plus importantes sur la main-d’œuvre pour augmenter la productivité, aggravant ainsi les risques d’accidents et d’épuisement » rappelle Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La confédération milite activement afin d’améliorer les conditions de travail et veut rappeler aux employeurs et aux gouvernements que les risques auxquels sont exposés les salarié-es sont trop importants pour que nous baissions les bras.
196 morts en 2015
Chaque année, encore trop de personnes meurent en lien avec leur travail. En moyenne depuis cinq ans, 195 personnes décèdent d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Malheureusement, en 2015, le bilan ne s’est pas amélioré puisque 196 personnes ont péri.
Combien de vies ayant connu une fin dramatique auraient pu être épargnées grâce à plus de prévention ? Combien de tragédies ayant brisé irrémédiablement des familles et marqué à jamais les collègues de travail auraient pu être évitées avec davantage de précautions ? « La CSN place la personne au premier rang de ses préoccupations, tant sur le plan de son action que de son idéologie. Il n’y a pas de plus grand déficit que la mort injuste de travailleuses et de travailleurs ! », conclut Jean Lacharité.