Sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, les agentes et les agents de la paix en services correctionnels du Québec ont décidé d’augmenter la pression en appui à leur comité de négociation national. Cette semaine, ce sont ceux de Montréal, Laval et Saint-Jérôme qui se feront entendre lors d’un rassemblement qui aura lieu ce jeudi 21 avril devant ou à proximité des centres de détention. Ces rassemblements viennent conclure une tournée hebdomadaire d’actions similaires entamée par leurs collègues des autres établissements de détention depuis deux mois.
Alors que la partie patronale a fait connaître ses demandes en juin dernier à Trois-Rivières, la négociation ne s’est réellement entamée qu’au début de l’automne dernier. Bien que les pourparlers aient légèrement progressé, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) refuse de se présenter à la table, à la suite de la volte-face méprisante de l’employeur qui renie maintenant ses ententes antérieures : « Déjà que les porte-parole patronaux se sont présentés à la table sans mandat, voilà maintenant qu’ils doublent leur tort d’un affront en reniant une entente concernant la couverture juridique des agents résultant de cinq longues années de combat ardu », dénonce Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN.
La négociation actuelle porte sur des enjeux majeurs aux yeux du syndicat. Après avoir mené un important processus de consultation de ses membres, le SAPSCQ-CSN a été en mesure de dresser une liste de priorités. Parmi celles-ci, se retrouve, entre autres, la santé et la sécurité du travail. « La nature même de notre métier fait en sorte de nous plonger dans des situations risquées, parfois même périlleuses, autant sur le plan physique que psychologique. C’est donc une priorité essentielle pour nous, l’employeur doit comprendre qu’aucun recul n’est envisageable, notre mobilisation en fera foi », affirme Mathieu Lavoie.
À propos
Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.