Le SAPSCQ apprenait hier, dans un article d’Éric Thibault dans le Journal de Québec, que la libération conditionnelle de Stéphane « Godasse » Gagné faisait l’unanimité auprès des juges, procureurs et policiers. Le syndicat se dit étonné qu’à aucun moment son opinion n’ait été sollicité, d’autant plus que les trois victimes de Godasse et son complice sont toutes des agents de la paix en services correctionnels.
Rappelons que Godasse a tué Diane Lavigne, agente de la paix en service correctionnel en fonction (ASC), en juin 1997, puis a tenté d’assassiner Robert Corriveau, aussi ASC en fonction, en septembre 1997, pendant que son complice abattait Pierre Rondeau. Bien que par la suite, il soit devenu délateur et que son témoignage a permis de faire emprisonner Maurice « Mom » Boucher, le syndicat croit qu’il devrait purger la totalité de sa peine, étant donné la gravité des gestes posés.
Il est évident, pour le syndicat, que ce sont les agents de la paix en services correctionnels qui ont été ciblés. « Nos collègues ont été tués parce qu’ils étaient agents de la paix en services correctionnels, c’est un acte d’intimidation et chacun d’entre nous aurait pu être la cible de Godasse », soutient Mathieu Lavoie, président du syndicat. Qui plus est, ces évènements qui ont coûté la vie à deux membres du syndicat visaient clairement à ébranler le système de justice », ajoute-t-il. Le SAPSCQ est le représentant officiel des agents de la paix en services correctionnels, d’où son étonnement de ne pas avoir été consulté.
À propos
Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.