La CSN accueille favorablement le rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Le gouvernement canadien doit enfin reconnaître ses torts et réparer les vives séquelles qu’il a provoquées auprès des peuples autochtones depuis de nombreuses années.
« On leur a interdit de voter, de parler leur langue, de perpétuer leurs traditions religieuses et culturelles. La politique d’assimilation était ouverte : c’est cela un génocide culturel », soutient le président de la CSN, Jacques Létourneau.
Les commissaires eux-mêmes qualifient le sort réservé aux autochtones de véritable génocide culturel. Ces termes ont également été repris par la juge en chef de la Cour suprême lors d’un discours au Centre mondial sur le pluralisme en mai dernier.
150 000 enfants ont été arrachés à leur famille et placés dans des pensionnats à des fins d’assimilation. Quelque 3200 d’entre eux en sont morts. Nous nous réjouissons de l’engagement du premier ministre Justin Trudeau de mettre en œuvre les 94 recommandations de la commission, mais le Canada doit aussi appliquer la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.
« Depuis au moins 1996, avec la Commission Érasmus-Dussault, le sort tragique des Autochtones a été mis à jour. Cette fois-ci doit être la bonne. Il faut enfin reconnaître le passé colonial du Canada et, en ce sens, une vaste campagne d’éducation auprès de la population s’impose », conclut Jacques Létourneau.
D’ailleurs, les cours d’histoire doivent être revus, comme on le suggère dans le rapport de la commission. De la maternelle à la cinquième secondaire, il faut un programme obligatoire adapté à l’âge des élèves, qui porterait sur les pensionnats, sur les traités ainsi que sur les contributions passées et contemporaines des peuples autochtones à l’histoire du Canada.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.