Le secteur préhospitalier mène des actions de visibilité aux côtés du Front commun

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier, dont la convention est échue depuis le 31 mars dernier, mènent depuis le 27 octobre dernier des actions de visibilité pour signifier leur volonté d’obtenir de meilleures conditions salariales.

Les salarié-es du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN ont décidé d’opter pour des actions de visibilité au même moment que les membres du Front commun. Bien qu’ils ne travaillent pas directement pour l’État, leurs conditions salariales sont imposées par le gouvernement. À l’instar des salarié-es des secteurs public et parapublic, les paramédics, les répartiteurs et les répondants médicaux d’urgence (RMU) et leurs collègues employé-es de soutien jugent les offres gouvernementales méprisantes. « Ce n’est pas sérieux. Dans les dernières années, notre secteur a réussi à obtenir un certain rattrapage et notre travail est aujourd’hui davantage reconnu. Si nous acceptons les offres gouvernementales, nous allons reculer et perdre cette reconnaissance si durement acquise », affirme Jean Gagnon, représentant du secteur pour la FSSS-CSN.

Les salarié-es du secteur préhospitalier joignent leur voix à l’ensemble du Front commun pour dénoncer les dernières offres gouvernementales, « au lieu de deux ans de gel immédiat, on nous propose un gel la première et la dernière année, c’est du pareil au même. » lance Jean Gagnon.

Les paramédics continuent de porter leur épaulette affichant un message de solidarité. Pour leur part, les RMU et les employé-es de soutien sont aussi visibles dans leurs milieux de travail pour faire entendre leur message. « Nous voulons que la population du Québec et les employeurs comprennent que nous sommes également concernés, à l’instar des autres secteurs privés (RI/RTF, CPE et RSG) de la FSSS-CSN, par les offres gouvernementales actuelles et que nous ne pouvons pas accepter que nos conditions se dégradent encore. Au final, ce sont les services à la population qui risquent d’écoper », soutient Dany Lacasse, vice-président de la FSSS-CSN.

Les paramédics, RMU et employé-es de soutien maintiendront leurs actions de visibilité aussi longtemps que nécessaire. Il est à noter que les négociations avec les différentes associations patronales, Urgences-santé et le ministère de la Santé et des Services sociaux sur les matières autres que le salaire s’ouvrent actuellement. « Pour le moment, nos actions de visibilité ne concernent que l’enjeu salarial. Nous laissons le temps aux différentes tables de négociation de progresser sur les autres matières avant d’envisager quoi que ce soit d’autre », indique Jean Gagnon.

À propos

Le secteur du préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) regroupe près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé et est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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