Lors du 63e Congrès de la CSN, les délégué-es ont adopté, en question de privilège, une proposition pour réitérer une demande au gouvernement du Québec pour moderniser les dispositions anti-briseurs de grève afin qu’elles reflètent les réalités technologiques du monde du travail et pour interdire spécifiquement le recours aux bénévoles. Ainsi, il est demandé à tous les syndicats de la CSN d’écrire une lettre au premier ministre, Jean Charest, pour que son gouvernement agisse en ce sens. « Il ne faut surtout pas oublier l’odieux lock-out déclenché par la direction du Journal de Montréal qui a mis en lumière les faiblesses des dispositions anti-briseurs de grève. Pour la CSN, il est primordial de poursuivre cette bataille. Le gouvernement doit cesser de faire la sourde oreille et agir. Il ne peut se faire le représentant d’une loi qui crée un déséquilibre des forces en présence lors d’un conflit de travail, et ce, à l’encontre de l’esprit de la loi telle qu’adoptée », d’affirmer Claudette Carbonneau, présidente de la CSN. À l’heure du Web et des médias sociaux, il est anachronique que la notion d’établissement renvoie strictement à des notions d’adresse civique et de lieu physique. « Faire fi de cela, c’est abandonner de plus en plus de travailleuses et de travailleurs, mais aussi traiter différemment les entreprises, de soutenir la présidente de la CSN. Il est aussi inacceptable que de supposés bénévoles viennent déséquilibrer le rapport de force lors des conflits. De tels stratagèmes ont été trop utilisés, par exemple dans les hôtels, et récemment au cimetière Le Repos Saint-François d’Assise. Il s’agit là d’une façon éhontée de contourner la loi », de déclarer Claudette Carbonneau.