Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Massif (CSN) ont rejeté au deux tiers l’offre proposée par la conciliatrice, présentée vendredi lors d’une réunion de conciliation entre les parties. Rappelons qu’une semaine plus tôt, les syndiqué-es avaient voté à 90,5 % au scrutin secret pour un mandat de cinq jours de grève après un rejet massif de l’offre « finale » de l’employeur à 90,3 %. L’impasse persiste donc encore.
« Malgré les efforts de la conciliatrice, les membres ont trouvé peu d’avantages par rapport à l’offre finale déposée par l’employeur le 7 février dernier et rejetée massivement le 12 février», a souligné Sylvain Guay, président du syndicat, après le vote.
Malgré que la négociation de vendredi le 14 février avait permis certaines avancées sur les plans salarial et normatif, les travailleuses et les travailleurs ont jugé que l’offre était trop peu suffisante et respectueuse. Le syndicat avait fait de nombreuses concessions, dont celle d’accepter de signer une convention sur un terme de six ans, mais demandait des augmentations en pourcentage plus substantielles, qui se rapprochaient de celles que les travailleuses et les travailleurs du Mont-Saint-Anne et du Mont-Grand-Fonds ont obtenues.
Plusieurs travailleuses et travailleurs ont pris la parole durant l’assemblée. Certains ont déploré que la direction du Massif ait refusé de miser sur un de ses meilleurs, sinon le meilleur atout : ses employé-es. D’autres ont indiqué que l’employeur a fait de mauvais choix de gestion qui ont résulté en des coupes de services et d’installations, en plus de compressions dans les effectifs et que les clients l’ont remarqué. C’était quasi unanime parmi les membres de l’assemblée que les travailleuses et les travailleurs refusent de faire les frais d’une direction qui n’a pas livré selon ses promesses et qui aujourd’hui veut encore une fois faire des économies sur leur dos.
« Lors de la dernière assemblée générale, les membres du syndicat ont choisi de se tenir debout et d’exiger le respect. Il est évident que la plaie laissée ouverte suite aux promesses non tenues il y a six ans par Daniel Gauthier est encore bien vive. Aujourd’hui, leur ténacité et leur solidarité sont encore plus fortes et ils ont l’intention de ne pas céder. Ces femmes et ces hommes refusent d’accepter une offre qui n’est pas à la hauteur de ce qu’ils valent», s’est exprimée madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). Rappelons que la convention collective était échue depuis le 31 décembre 2013 et que la dernière véritable négociation entre les parties remonte à plus de huit ans.
Le comité de négociation est toujours disposé à reprendre les négociations en tout temps.