Après avoir pris connaissance du rapport 297 du BAPE sur « les effets de l’exploration et de l’exploitation des ressources naturelles sur les nappes phréatiques, notamment ceux liés à l’exploration et l’exploitation gazière », le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) souligne la justesse et la pertinence de celui-ci.
D’entrée de jeu, le CCGIM-CSN salue la conclusion du rapport qui met en évidence la fragilité des nappes phréatiques et insiste sur la nécessité d’assurer la pérennité de l’eau, une ressource si importante pour l’ensemble de la société. Pour le conseil central, si la majorité des avis compris dans le rapport sont fort pertinents, notamment ceux liés au développement d’une réglementation particulière visant à préserver l’ensemble des ressources aquifère des Îles, l’introduction de dispositions légales propres au territoire des Îles, la notion de consultation publique dès la découverte d’hydrocarbure lors de la phase d’exploration et l’importance de l’acquisition de connaissances approfondies sur les eaux souterraines nous apparaissent fondamentaux.
C’est pourquoi, au dire du président du CCGIM-CSN, Jacques Mimeault : « Il est impératif que la consultation du BAPE qui a eu lieu aux Îles-de-la-Madeleine soit un exemple et qu’en ce sens, tous les projets en cours ou à venir sur le territoire de la Gaspésie profitent du même type de consultation et d’analyse de la part du BAPE. »
Le CCGIM-CSN tient également à rappeler qu’au cours des dernières années, il s’est prononcé contre toute forme de fracturation hydraulique sur son territoire et, en collaboration avec les conseils centraux du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord, une proposition avait été adoptée par la CSN afin qu’un moratoire immédiat et complet sur les projets d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en cours ou à venir à l’Île d’Anticosti, dans le golfe Saint-Laurent et en Gaspésie soit mis en place par le gouvernement du Québec. Pour la CSN, il est essentiel que le gouvernement s’assure de mesurer tous les impacts sociaux et les risques environnementaux de ces projets avant d’entreprendre et de permettre l’exploration et l’exploitation dans ces régions.
À propos du conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : Le conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine compte plus de 4 300 membres répartis dans 76 syndicats sur son territoire.
À propos de la CSN : Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.