Réunis au 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE), qui rassemble cette semaine à Ottawa des délégué-e-s de syndicats de 173 pays et territoires, les organisations québécoises affiliées* à l’IE soulignent l’ampleur des défis à relever localement en enseignement supérieur.
Au cours des dernières années, les établissements collégiaux et universitaires ont dû composer avec des compressions importantes. Cela n’est pas sans conséquence. Les mesures d’austérité récemment imposées par le gouvernement du Québec minent le climat d’apprentissage et affectent le travail des enseignants, des professeurs, des professionnels de l’éducation, administratifs et de la recherche ainsi que du personnel de soutien.
Ces politiques, qui touchent particulièrement les établissements éloignés des centres urbains, affaiblissent aussi grandement les régions. Or, le déploiement des cégeps sur l’ensemble du territoire québécois demeure une priorité, de même que le maintien d’une offre de cours diversifiée dans les établissements universitaires partout au Québec.
Depuis l’arrivée du gouvernement libéral actuel en avril 2014, nous plaidons notamment l’urgence de la mise en place d’une politique de la recherche digne de ce nom, d’une réforme de la formule de financement des universités et de la mise sur pied d’un Conseil des universités indépendant et représentatif de la communauté universitaire, qui puisse fournir des données fiables et assurer une cohérence dans le réseau. Nous estimons que la tenue d’États généraux en enseignement supérieur permettrait d’étayer les problèmes auxquels nous faisons face et surtout apporter des solutions qui respectent les valeurs communes en enseignement supérieur.
Malheureusement, le gouvernement du Québec préfère se désengager et affaiblir les établissements d’enseignement supérieur. Ce faisant, il renonce à faire du Québec un modèle en matière d’innovation et d’accessibilité aux études. « L’éducation est pour nous une priorité nationale et nous continuerons à la défendre contre les présentes politiques gouvernementales qui appauvrissent la société québécoise ; une société que nous voulons plus juste, plus égalitaire et plus inclusive », ont déclaré les porte-parole.
Près de 2000 personnes déléguées, observatrices et invitées participent au 7e Congrès mondial de l’IE, qui compte 30 millions de membres répartis dans plus de 400 organisations.
*Les organisations québécoises affiliées à l’Internationale de l’éducation sont : La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) La Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU)