C’est avec des sentiments partagés que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine accueille la nouvelle de la fermeture de plusieurs de nos hebdos régionaux. Nos premières pensées vont aux 80 travailleuses et travailleurs qui se voient ainsi perdre leur emploi. Pour une organisation syndicale, cela constitue toujours un drame pour celles et ceux qui vivent cette situation, que le travailleur soit syndiqué ou non, ce qui n’aide en rien la revitalisation pour nos régions par la perte de professionnels qui nous quitteront pour les grands centres.
L’information locale constitue un fil essentiel pour le développement des communautés. Que ce soit un jeune étudiant qui se démarque dans un sport, une jeune artiste qui fait son premier spectacle, une enseignante qui nous parle de sa classe et de son école, d’un organisme communautaire qui dénonce une situation insoutenable ou encore une municipalité qui doit informer ses citoyens, etc., la nouvelle et sa publication sont essentielles.
La Gaspésie vit présentement de grands bouleversements à tous les niveaux. À première vue, on ne peut que se décourager de voir ainsi notre région et ses différents services disparaître peu à peu au nom de l’économie et du marché. Aujourd’hui, ce n’est pas une page qui se tourne, mais bel et bien une histoire qui se termine. Cette histoire est celle de journaux qui, au fil des années, ont écrit l’histoire des gens de chez nous. Aujourd’hui, nous devons garder espoir et prendre notre courage pour affronter l’avenir en écrivant cette histoire dans un nouveau livre.
Le CCGIM-CSN regrette la disparition de nos hebdos, mais on se dit heureux que certains emplois aient été préservés. Nous constatons malgré cette nouvelle que la couverture médiatique restera présente chez nous tout en soulignant la qualité journalistique déjà présente sur notre territoire par les médias en place. En terminant, le CCGIM-CSN souhaite de tout cœur que les petits gestes de courage de nos jeunes, artistes, aînés, organismes, élus, entrepreneurs et citoyens, ne soient pas noyés dans une mer d’information régionale, mais toujours valorisés comme elle était hier par notre défunt journal local. Bonne continuation.