Un lockouté de chez Kronos happé par un automobiliste

La CSN suit l’enquête de près

La CSN déplore l’incident survenu ce matin devant l’usine Transport Robert à Boucherville, alors qu’un automobiliste aurait happé un lock-outé qui manifestait pour dénoncer le conflit de travail chez Kronos.

« Nous sommes très préoccupés par ce qui s’est passé et surveillons de près l’évolution de l’enquête de la police, a déclaré le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron. Des gestes de la sorte sont très malheureux. Quand l’intolérance mène à des actes violents, ce qui vraisemblablement semble être le cas, on ne peut que le dénoncer », a-t-il ajouté en invitant Robert Transport à cesser sa collaboration avec Kronos le temps du conflit.

Selon des témoins sur les lieux, il ne s’agirait pas d’un geste accidentel.

« Il est très préoccupant de voir se déchaîner une telle fureur envers des gens qui exercent leurs droits. Quand Kronos décidera-t-elle enfin de régler le conflit qu’elle laisse s’envenimer depuis plus de deux mois ? Quand s’assoiera-t-elle avec les travailleuses et les travailleurs pour négocier de bonne foi avec eux, faire baisser la tension et en arriver à la conclusion d’une convention collective négociée ? », a lancé le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Par ailleurs, depuis le début du conflit, l’employeur embauche des agents de sécurité pour surveiller les travailleurs en lock-out. Ceux-ci se sentent traqués, ce qui n’aide en rien à l’atmosphère sur les lignes de piquetage.

« L’employeur aurait pu faire preuve d’une plus grande humanité ce matin lorsque l’incident s’est produit, a souligné pour sa part le président du syndicat, Carl Berthiaume. Il a plutôt laissé les agents de sécurité filmer la scène et les réactions qu’elle a provoquées. C’est vraiment indécent », a-t-il finalement conclu.

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