Les syndicats CSN de l’Hôpital du Sacré-Cœur poursuivent la mobilisation pour appuyer la négociation du secteur public. Rassemblés ce midi devant l’établissement, plusieurs travailleuses et travailleurs de l’Hôpital lancent un message clair au gouvernement : il doit négocier pour améliorer les conditions de travail et préserver nos services publics. Cette manifestation s’inscrit dans le plan d’action de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui invite ses syndicats à mener des actions de perturbations administratives et à aller chercher des mandats de grève pour appuyer la négociation.
Quelques centaines de travailleuses et travailleurs ont manifesté ce midi devant l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal pour dénoncer le mépris du gouvernement dans la présente négociation du secteur public. En plus d’imposer des mesures d’austérité qui se matérialisent en des coupes budgétaires dans les services à la population, il propose actuellement plusieurs reculs aux travailleuses et travailleurs du secteur public.
« Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Cœur sont très mobilisés. Nous avons mené plusieurs actions depuis l’automne dernier. Les compressions budgétaires rendent notre travail de plus en plus difficile et c’est la population qui en paie le prix. Nous sommes bien placés pour voir que ce sont les services directs qui sont touchés. Les travailleurs en ont assez », expliquent les présidents des deux syndicats CSN de l’hôpital, Judith Huot, préposée aux bénéficiaires et Michel Grégoire, inhalothérapeute.
« La semaine dernière, nous nous sommes dotés d’un plan d’actions musclé pour les prochains mois. Nous devons nous mobiliser pour faire entendre raison à ce gouvernement qui veut appauvrir les travailleuses et travailleurs. Nous devons multiplier les actions pour appuyer la négociation. Nos demandes sont raisonnables et visent à améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui donnent des services au quotidien. Nous avons identifié des solutions permettant de mieux organiser le travail, de stabiliser les horaires, de mieux concilier famille et travail et de mettre en place les conditions renforçant le secteur public face à la privatisation. Autant de solutions qui ne demandent que la volonté de consolider nos services publics de la part du gouvernement », lance Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN.
« Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Couillard attaque nos services publics. Cette manifestation de la rentrée est un bon moyen de démontrer notre détermination. L’austérité n’est pas la solution. Tout ce que ce gouvernement fait c’est d’accentuer les inégalités sociales. En poursuivant notre mobilisation contre l’austérité et pour la négociation du secteur public, nous voulons démontrer que d’autres solutions existent », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
À propos de la FSSS-CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.