Kénogami

Les travailleurs de Produits forestiers Résolu refusent de nouvelles abolitions de postes

La centaine de syndiqués CSN de l’usine de Produits forestiers Résolu (PFR) de Kénogami ont rejeté dans une proportion de 99 % la demande de l’employeur de supprimer une trentaine de postes en cours de convention collective.

À peine sortie du Rendez-vous national de la forêt, pendant lequel le gouvernement du Québec a allongé 675 M$ sur trois ans pour la relance du secteur forestier, PFR ne trouve rien de mieux que d’exiger des compressions majeures à cinq mois de l’échéance de la convention.

« Assez c’est assez. Nous refusons de céder sous la menace de fermeture de l’usine et d’ajouter une nouvelle concession aux nombreuses qui ont déjà été consenties à l’employeur », a lancé Pierre Thériault, président du Syndicat national des travailleurs des pâtes et papier de Kénogami (CSN). Le président rappelle que PFR a supprimé près de 130 emplois à Kénogami il y a seulement 18 mois en fermant la machine numéro 6.

Le syndicat dénonce par ailleurs que les postes visés par l’employeur seraient tout simplement transférés à des sous-traitants dans le but de contourner la convention collective toujours en vigueur.

Notons sur ce point que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) s’interroge sérieusement sur le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance dans le secteur manufacturier.

Dans une rencontre auprès de ses membres, le 21 novembre dernier, la FIM en arrivait notamment à un consensus large sur la nécessité de réduire de façon draconienne la sous-traitance dans les usines du Québec afin de favoriser la création et le maintien d’emploi de qualité et d’assurer ainsi la vitalité des régions. La situation des syndiqués de Kénogami n’est absolument pas unique au Québec.

Accès privilégié à l’électricité L’usine de PFR à Kénogami peut compter sur la production de sept centrales hydroélectriques d’une puissance totale de 170 MW (Hydro-Saguenay).L’accès à cette ressource énergétique fait cependant l’objet d’une entente avec le gouvernement selon laquelle Produits forestiers Résolu doit laisser ses usines d’Alma et de Kénogami en activité (loi 8). « Il est temps que les travailleurs se fassent respecter », a insisté Pierre Thériault.

La CSN estime par ailleurs qu’un accès aux ressources naturelles du Québec devrait toujours être conditionnel à des investissements conséquents et un réel développement en région qui se traduit par des emplois de qualité.

À propos de la FIM La FIM-CSN représente quelque 30 000 travailleuses et travailleurs de la métallurgie, des produits chimiques, des carrières, de l’automobile, des pâtes et papier, des scieries, des mines, de la forêt, etc., dans 320 syndicats.

À propos de la CSN Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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