La CSN félicite Davie pour son prix de chantier naval nord-américain de l’année, mais souligne du même souffle que cet accomplissement aurait été impensable sans une collaboration soutenue avec les travailleuses, les travailleurs et le syndicat.
« Nos membres ont fait des concessions importantes en 2011 pour sauver l’entreprise. Ils ont travaillé fort l’an dernier pour terminer le Cecon Pride dans les délais. Il est temps que le Québec ait sa part des contrats du fédéral », affirme Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) qui représente plus de 700 travailleurs. Ce dernier se souvient que le ministre conservateur Steven Blaney affirmait alors que Davie devait faire ses preuves. « Je pense qu’avec ce prix Lloyd, nos preuves sont faites », ajoute le président, qui s’attend par ailleurs à une reconnaissance des efforts de ses membres lors du renouvellement de la convention collective l’an prochain.
Rappelons qu’en 2011, Ottawa avait accordé plus de 30 G$ de contrats de la Marine royale canadienne en privilégiant seulement les chantiers d’Halifax et de Vancouver. Or, des contrats du fédéral seront bientôt disponibles comme celui du brise-glace Diefenbaker ou celui des ravitailleurs de la marine canadienne. Il serait donc encore temps de redonner sa place au meilleur chantier d’Amérique du Nord qui est également le plus grand au Canada.
Stratégie maritime
« L’industrie maritime sera un incontournable dans la future Stratégie maritime du gouvernement Couillard. Il faut donc faire tous les efforts pour consolider et développer ce secteur », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).
« La région de Québec est un endroit stratégique sur le Saint-Laurent et Chantier Davie doit demeurer une part importante de l’économie régionale et un moteur pour son industrie maritime », ajoute Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudières-Appalaches, qui rappelle que la CSN n’a jamais ménagé aucun effort au cours des dernières décennies pour établir ce chantier comme un pivot important de l’économie régionale.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches compte 250 syndicats sur son territoire pour un total de 44 000 membres.