Cocothon et Fête de la famille

Laval choisit de tasser les travailleurs en loisirs

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Laval déplore ce qui est survenu samedi dernier au Cocothon, une chasse aux œufs qui a tourné au vinaigre pour plusieurs familles lavalloises. Alors que l’organisation de ce genre d’évènement est habituellement confiée aux syndiqué-es en loisirs de la ville, elle a été cette fois-ci attribuée à la fondation du Centre de la nature.

L’organisation de la Fête de la famille, elle aussi normalement prise en charge par les travailleurs en loisirs, subira le même sort et sera retirée de leurs responsabilités. « Cette fête rassemble bon an mal an quelque 35 000 personnes. La Ville préfère nous en tenir loin et se priver de notre expertise. Fera-t-on appel aux mêmes organisateurs? Doit-on s’attendre aux mêmes résultats? » se questionne le président du syndicat, Martin Collerette. « La Ville craint les moyens de pression et préfère remettre entre les mains de personnes inexpérimentées, qui n’ont aucune vision, la tenue d’évènements qui connaissent toujours un succès lorsque les travailleurs des loisirs participent à leur déroulement », ajoute-t-il.

« Nous sommes en négociation depuis plus de deux ans et l’employeur ne semble pas en voie d’un règlement rapide, souligne également Martin Collerette. Les travailleurs en loisirs exercent des moyens de pression pour accélérer cette négociation qui traîne en longueur, certes, mais ils ont à cœur les services qu’ils rendent. Jamais le Cocothon n’aurait dégénéré de la sorte si nous avions été impliqués dans son organisation. Ce sont les résidentes et les résidents de Laval qui paient le prix du manque de volonté de la ville de régler la négociation le plus rapidement possible. »

Demandes syndicales

L’accès à un programme d’aide aux employé-es, la flexibilité dans la formation pré saison et l’équité salariale pour les étudiantes et les étudiants, qui n’ont pas été considérés dans le dernier exercice de relativité salariale, figurent également parmi les demandes syndicales. La question de la rémunération est également en cause dans la négociation, les comparatifs avec d’autres villes témoignant avec éloquence du rattrapage qui s’impose à Laval.

Rappelons enfin que les travailleuses et les travailleurs en loisirs de Laval ont voté à 97 %, lors d’une assemblée générale spéciale qui s’est tenue le 30 mars dernier, pour dix journées de grève qu’ils utiliseront au moment jugé opportun.

À propos du syndicat

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

 

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