> > Élu par acclamation, Louis Roy devient le nouveau président de la CSN. Devant quelque 2000 délégué-es, M. Roy s’est dit persuadé que le 63e congrès de la CSN permettra de convenir d’actions efficaces concernant la lutte aux inégalités, le développement durable et l’avenir même du syndicalisme. « Je suis convaincu que nous sortirons de ce congrès avec une volonté encore plus grande d’affronter ces défis, de mieux soutenir et organiser l’action dans nos syndicats, nos fédérations, nos conseils centraux et à la CSN. C’est à cela que j’invite chacun et chacune d’entre vous. La présidence de la CSN doit refléter votre syndicalisme au quotidien. Je tiens à vous assurer de ma pleine implication militante », a-t-il déclaré aux congressistes. C’est dans son syndicat, celui du CLSC Hochelaga-Maisonneuve que son engagement syndical commence en 1975, où il y occupe diverses fonctions pendant 12 ans, dont 5 à titre de président. Au début des années 80, il commence à militer au sein de différents comités de la Fédération de la santé et des services sociaux, dont il devient président en 1994. En 2002, il est porté à la 1ère vice-présidence de la CSN, où il coordonne notamment les négociations du secteur public. « Malgré la montée du néolibéralisme partout dans le monde, les peuples s’organisent et refusent cette logique économique qui exploite les gens et les ressources naturelles sans égard aux droits humains et à l’environnement. Je crois fondamentalement que notre mouvement syndical, la CSN, constitue un extraordinaire rempart contre cette montée de la droite et un outil puissant pour favoriser une société plus juste et des conditions de travail respectueuses des travailleuses et des travailleurs », a indiqué Louis Roy. Du sang neuf Deux nouvelles recrues, élues sans opposition, joignent également les rangs du comité exécutif de la CSN. Le président de la Fédération du commerce, Jean Lortie, accède au secrétariat général tandis que Jacques Létourneau, adjoint au comité exécutif et ancien secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain, devient 1er vice-président. Travailleur de l’hôtellerie au Gouverneur Place Dupuis, Jean Lortie n’a que 18 ans lorsqu’il signe sa carte de membre de la CSN, en 1981. Deux ans plus tard, il est élu trésorier de son syndicat. Il milite plus activement à la CSN à compter de 1984 alors qu’il participe à la création du comité national des jeunes. Pendant plus de 14 ans, il occupe diverses fonctions à la Fédération du commerce, dont il devient président en 1998. Jean Lortie estime essentiel que le comité exécutif de la CSN puisse compter sur une expertise syndicale provenant du secteur privé. « Je souhaite contribuer à relever les nombreux défis qui nous attendent comme organisation : consolider la vie syndicale, recruter dans des secteurs faiblement syndiqués, être capable de répondre aux aspirations des générations montantes dans nos milieux de travail, assurer le transfert des connaissances, des expériences et du savoir-faire syndical à ces nouvelles générations et, enfin, contribuer à renforcer notre organisation. » Jacques Létourneau, qui accède à la 1ère vice-présidence a, quant à lui, milité à l’Association nationale des étudiants et des étudiantes du Québec dans les années 80, comme président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôpital Charles-Lemoyne de 1991 à 1993, puis à titre de secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain de 1993 à 2004 et, enfin, comme adjoint du comité exécutif de la CSN au développement des affaires internationales. « Les défis qui s’imposent au mouvement syndical pour les prochaines années sont de taille. Nous devons comprendre ces changements afin de mieux agir sur le terrain de la représentation et de la négociation syndicale. Plus que jamais, l’amélioration des nos conditions de vie et de travail doit être au cœur de notre action et s’appuyer sur l’unité des forces syndicales si nous voulons changer la trajectoire dans laquelle nous engage la mondialisation néolibérale », estime-t-il. Réélections Denise Boucher, qui sollicitait un 5e mandat à la 3e vice-présidence a été réélue, de même que Pierre Patry, qui assumera un 3e mandat à la trésorerie. Un seul poste est disputé, celui de 2e vice-président. Deux candidats s’affrontent : Gaétan Châteauneuf, président du Conseil central du Montréal métropolitain et Jean Lacharité, président du Conseil central de l’Estrie. Les élections auront lieu demain, jeudi, 19 mai. Le résultat du vote sera annoncé par voie de communiqué en après-midi.