Camp pour le droit au logement du FRAPRU

« Une action légitime », estiment la CSN et le conseil central

La CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN (CCMM-CSN) interpellent le maire de Montréal et lui demandent de revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont le coup d’envoi est prévu en début d’après-midi, aujourd’hui.

« Le maire soutient ne pas douter de la bonne foi du FRAPRU, il doit donc permettre cette action qui ne menace pas l’ordre public », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « L’itinérance est de plus en plus présente et les plus démunis peinent à se trouver du logement à Montréal. Les politiques d’austérité ainsi que les coupes dans les services publics et dans le logement social accentuent les problèmes vécus par les personnes les plus vulnérables », ajoute la porte-parole syndicale qui estime que les compressions dans la santé ont un impact direct sur les services aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et d’itinérance, par exemple. « Ces mêmes personnes ont des besoins encore plus criants de logement social », soutient madame Daigneault.

L’action du FRAPRU vise à dénoncer Québec et Ottawa qui se désengagent en matière de logement social. « Nous nous indignons du fait que quelque 116 000 logements perdront leur financement fédéral au pays au cours des trois prochaines années, dont près de 21 500 au Québec », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Le gouvernement de Philippe Couillard, lors de son dernier budget, a réduit de moitié le financement de nouveaux logements sociaux. Ce sont des décisions qui menacent la mixité sociale de Montréal et son développement », poursuit madame De Sève.

Les campeurs et les campeuses attendus ce midi proviendront de Montréal, mais aussi de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie, de l’Outaouais et d’aussi loin que de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sont des familles avec enfants et des personnes en situation de précarité. La CSN et le CCMM-CSN souhaitent que les autorités municipales soient accueillantes et que les forces policières permettent l’expression citoyenne de ces militantes et militants. Le campement bénéficie de l’appui de personnalités, d’organisations syndicales et populaires, dont la CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN.

À propos de la CSN du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

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