Régime de retraite dans les municipalités

La CSN et la FEESP demandent au gouvernement de ne pas céder au coup de force de l’UMQ

Réagissant aux propos tenus hier par l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui réclame des outils pour en arriver à un règlement en cas d’impasse après un an de négociation, la CSN et la FEESP demandent au gouvernement d’agir et d’aller de l’avant avec des propositions qui maintiennent intact le processus légitime de la négociation.

« Jamais nous n’avaliserons un mécanisme qui consacre l’échec des négociations avant même qu’elles ne soient commencées en donnant des droits aux employeurs d’agir unilatéralement. Il ne peut y avoir de tergiversations sur une telle question et nous n’accepterons pas un tel coup de force », de soutenir Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. « Donner des droits à une partie sur une autre bafouerait quant à nous le droit d’association qui comprend le droit à libre négociation de nos conditions de travail. Le gouvernement ne peut ignorer la reconnaissance d’un tel droit constitutionnel », d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

« Nous n’avons jamais nié que certains régimes de retraite connaissent des problèmes importants. La CSN a sonné l’alarme avec des résolutions de congrès, et ce, depuis 2008 afin de mettre sur pied un comité de travail composé des gestionnaires de caisse de retraite. Ce dernier devra trouver des pistes de solutions à nos problèmes communs, car il en va aussi des conditions de vie de nos membres. Nous avons réussi dans une majorité de cas à convenir d’entente négociée avec plusieurs municipalités, et ce, sans conflit. Nous sommes déterminés à travailler pour la survie des régimes de retraite à prestations déterminées et la mise en place de régimes de retraite décents pour tous. Nous voulons le faire avec nos vis-à-vis. Nous voulons des engagements clairs au chapitre d’un calendrier de travail. Nous tenons toujours à apporter notre contribution aux travaux afin de pouvoir y représenter les intérêts de nos membres et trouver des solutions acceptables pour tous », de conclure Francine Lévesque.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La FEESP-CSN représente près de 55 000 membres.

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