Le gouvernement libéral tente de nous faire croire dans sa mise à jour économique la fin des bouleversements alors que nous n’avons encore rien vu, dénonce le président de la CSN Jacques Létourneau qui condamne aussi les mesures anti-travailleurs présentées aujourd’hui.
« Le gouvernement laisse entendre que 84 % de ses objectifs en ce qui a trait aux compressions nécessaires pour l’atteinte de l’équilibre budgétaire sont atteints, mais ce n’est que théorique, souligne Jacques Létourneau. Or, si celles-ci ont été identifiées par le gouvernement, les véritables conséquences des mesures d’austérité qui nous ont été annoncées presque tous les jours au cours des dernières semaines se feront sentir lourdement dans les mois qui viennent. »
Pour le président de la CSN, les libéraux du Québec s’associent aux conservateurs de Stephen Harper en s’attaquant directement aux travailleurs et à la classe moyenne. « Alors que 40 % des Québécois sont syndiqués, le gouvernement choisit de réduire le crédit d’impôt pour la cotisation syndicale de moitié. Il faut voir cette mesure pour ce qu’elle est : un moyen pour atteindre l’équilibre budgétaire en s’attaquant à la classe moyenne et aux syndicats », ajoute Jacques Létourneau en regrettant que la contribution demandée aux institutions financières soit aussi faible, en plus d’être temporaire.
Jacques Létourneau a aussi tenu à déplorer l’absence d’une stratégie permettant la création d’emplois en rappelant que de nombreux emplois au Québec ont été perdus depuis l’élection des libéraux. « De façon très idéologique, le gouvernement choisit de ne travailler que sur la colonne des dépenses. Pour la CSN, il est faux de prétendre que nous pouvons couper dans les dépenses publiques sans handicaper les services et les programmes sociaux et sans nuire aux conditions de vie et de travail de chacun. Ce qu’il ne dit pas, c’est que l’effort pour l’atteinte de l’équilibre budgétaire remet en cause « le modèle québécois. » Si on n’arrête pas ce gouvernement au plus tôt, la population tout entière connaîtra des lendemains très douloureux », de conclure le président de la CSN.