Attaque en règle contre les services en santé mentale à Montréal

« Le gouvernement Couillard promet le pire au Québec », dit la CSN

Les coupes annoncées entre autres dans les services en santé mentale visant les plus démunis à Montréal, ne sont qu’un avant-goût de la médecine d’austérité qui sera administrée au Québec au cours des prochains mois, dénonce la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Réagissant aux reportages du quotidien Le Devoir et de Radio-Canada sur les compressions de 100 millions $ prévues par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal cette année, qui frapperont les personnes âgées et les plus démunis qui requièrent des services en santé mentale, la CSN a pourfendu le double discours des libéraux. « Sous le vocable trompeur d’optimisation, le gouvernement Couillard sabre les budgets, a mentionné le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Au bout du compte, c’est aux services qu’on s’attaque et en définitive c’est une population dans le besoin qui en subit les contrecoups. »

Le Devoir rapporte que les libéraux veulent diminuer la qualité et l’accessibilité des services à la population montréalaise parce qu’elle bénéficierait de « programmes riches » et que la métropole serait « mieux pourvue » que le reste du Québec. « De quoi parle-t-on au juste? a poursuivi Jean Lacharité. De services déjà comprimés par 25 ans de coupes budgétaires et de sous-financement malgré la vulnérabilité de certaines clientèles. »

La semaine dernière, la CSN s’est lancée dans une campagne contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard et a souhaité la formation d’un large front social pour s’opposer à son plan de démolition de l’État social québécois. « Ce que nous voyons avec ces coupes, et celles qui suivront l’adoption de la réforme mammouth en santé du ministre Barrette avec son projet de loi 10, n’est qu’un aperçu de ce qui attend le Québec avec le régime d’austérité des libéraux, a poursuivi le vice-président de la CSN. Les effets se font déjà sentir sur les services. Alors, imaginez ce qu’il adviendra lorsqu’il atteindra la cible de 2 milliards qu’il veut retrancher au budget de la santé et des services sociaux. » Le gouvernement a d’autres choix.

La CSN plaide pour reporter l’atteinte du déficit zéro et trouver de nouvelles sources de revenus pour maintenir l’ensemble des services publics et des programmes sociaux qui font du Québec un État unique en Amérique du Nord.

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